Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le gymnasien biennois reste interdit d'entrée en Suisse

Le gymnasien biennois soupçonné de terrorisme au Kenya reste interdit d'entrée en Suisse.

07 mars 2014, 16:15

Le Conseil fédéral n'est pas entré en matière fin janvier sur un recours des avocats, a déclaré un porte-parole du Département fédéral des finances (DFF) vendredi.

L'Office fédéral de la police (fedpol) a décrété en juin 2012 une interdiction d'entrée en Suisse contre le jeune homme, âgé de 19 ans à l'époque. L'interdiction a été prolongée en décembre 2012, car le Jordanien représentait un danger pour la sécurité intérieure de la Suisse.

Les services secrets suisses le suspectaient d'avoir des liens avec des groupes djihadistes. Il avait en effet été arrêté au Kenya pour ses liens présumés avec la milice islamiste somalienne "Al-Shabaab".

Au mois de juillet 2012, le Ministère public de la Confédération a ouvert une enquête sur le jeune homme. Il est soupçonné d'avoir soutenu ou participé à une organisation criminelle.

Recours rejeté

Les avocats du jeune homme avaient déposé un recours auprès du DFJP contre l'interdiction d'entrée. Sans succès cependant, puisque ce dernier l'a rejeté en août 2013. Ils se sont alors tournés vers le Conseil fédéral, qui a cependant décidé fin janvier de ne pas entrer en matière.

En effet, la mère du Jordanien aurait dû payer une avance de frais, comme cela se fait lors d'une telle procédure. Elle n'a cependant pas réagi à cette requête, empêchant ainsi tout entrée en matière sur le recours, a expliqué Roland Meier, porte-parole du DFF.

Droit d'asile définitivement révoqué

L'Office fédéral des migrations (ODM) a par ailleurs définitivement révoqué le droit d'asile du gymnasien biennois en décembre dernier. L'administration fédérale avait été contrainte de revoir sa position suite à un jugement du Tribunal administratif fédéral (TAF) en mars 2013.

Ce dernier avait annulé une première décision de l'ODM, prise en 2012, en raison de vices de procédure. L'office justifie sa décision actuelle car il suppose que le jeune homme est retourné en Jordanie.  Or, selon les traités internationaux, celui qui retourne volontairement dans le pays qu'il a quitté par crainte de mauvais traitements n'est plus un réfugié.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias