Il a été conspué en Suisse, puis porté aux nues aux Etats-Unis, avant de tout perdre, ou presque. Aujourd’hui, à 51 ans, il est au chômage. C’est le résumé, forcément partiel, du parcours de Christoph Meili, qui, de Baden à New York, en passant par Zurich, puis de la Californie à Wil (SG), où il réside aujourd’hui, a croisé les aléas de la grande histoire. «Je peux enfin, à nouveau, respirer», confie-t-il.
Le visage frêle et timide de Christoph Meili était apparu dans les médias le 14 janvier 1997: cet agent de sécurité d’une entreprise l’ayant délégué à l’Union de banques suisses avait, en effet, quatre jours auparavant, récupéré deux volumes d’archives bancaires destinées à être déchiquetées. Or, un mois plus tôt, en décembre 1996, une loi interdisant la destruction d’archives ayant un rapport avec les fonds en déshérence, réclamés par les victimes du nazisme et leurs descendants, était...