N’en déplaise à Jean de La Fontaine, le loup ne serait pas le pire ennemi de l’agneau. Le vrai problème résiderait dans le manque de surveillance et de soins apportés à certains troupeaux de moutons et de chèvres passant l’été à la montagne. «Chaque année, environ 4000 moutons, soit 2% des 200 000 ovins estivés dans les alpages suisses, ne redescendent jamais en plaine», affirme Sara Wehrli du Service spécialisé «Animaux sauvages» de la Protection suisse des animaux (PSA). «Mais contrairement aux idées reçues, ils ne meurent pas sous les crocs du loup, mais parce qu’ils sont victimes de maladies, de chutes ou d’autres accidents car ils sont livrés à eux-mêmes. Le prédateur n’est responsable que dans 200 à 250 cas».
Pour l’association, les éleveurs doivent offrir de meilleures conditions d’estivage à leurs bêtes et arrêter de blâmer le loup, considéré comme un bouc émissaire dans l’histoire. Elle...