Une femme sur sept manque d'iode, révèle une étude menée sur les jeunes et les adultes en Suisse. L'Office fédéral de la sécurité alimentaire (OSAV) leur recommande de cuisiner avec du sel iodé et de consommer du pain. Les hommes ne sont pas concernés par le problème.
La différence entre les deux sexes s'explique vraisemblablement par le fait que les femmes consomment moins d'aliments salés, indique jeudi l'OSAV. Un apport suffisant est pourtant particulièrement important car un manque durant la grossesse ralentit le développement neurologique du fœtus.
La Suisse fait partie des régions où des carences existent car les sols et les produits agricoles sont pauvres en iode. La population consomme en outre relativement peu de poissons et de fruits de mer, qui constituent la principale source naturelle de cet oligo-élément.
Selon l'étude, plus de la moitié de l'iode absorbé dans le pays provient du sel iodé. La Commission fédérale de l'alimentation ayant constaté que les mesures mises en place ne suffisaient plus, l'iodation du sel alimentaire a alors été augmentée au 1er janvier de 20 à 25 milligrammes par kilo. Cette mesure doit réduire de 4% la part des femmes carencées.
L'enrichissement du sel depuis 1920 a permis d'éradiquer des maladies autrefois répandues tel le goitre ou les troubles du développement mental, comme le crétinisme des Alpes. Outre le sel et le pain, le lait et les produits laitiers contiennent de l'iode.