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Le mystère de la diversité des coléoptères végétariens enfin résolu

Une étude suisse est parvenue à expliquer pourquoi, dans la nature, il existe beaucoup plus d’espèces d’insectes coléoptères végétariens que carnivores. Et la réponse se loge dans la génétique.

20 mai 2019, 22:08
Le mystère de la diversité des coléoptères végétariens enfin résolu.

Les espèces d’insectes coléoptères végétariens sont bien plus nombreuses que les carnivores. Des chercheurs genevois et lausannois montrent qu’elles ont acquis les adaptations leur permettant de consommer des plantes grâce à une grande souplesse de leur architecture génétique.

Cette étude publiée dans la revue Genome Biology identifie un des mécanismes génétiques qui a permis aux coléoptères Polyphaga (photo ci-dessous) de devenir le sous-ordre du vivant le plus diversifié de la planète. Il comprend 315’000 espèces – 1/5 de toutes les espèces vivantes décrites à ce jour – alors que les coléoptères Adephaga, directement apparentés, sont sept fois moins diversifiés, avec 45’000 espèces.

Cette étude menée par des chercheurs du Museum d’histoire naturelle de Genève ainsi que des universités de Lausanne et Genève suggère que la «success story» des Polyphaga vient tout particulièrement de leur régime alimentaire.

Contrairement aux Adephaga, en majorité carnivores, les Polyphaga, essentiellement végétariens, sont davantage exposés aux composés chimiques utilisés par les plantes comme moyen de défense, qui perturbent ou bloquent des mécanismes métaboliques vitaux chez les insectes qui les mangent, a indiqué lundi le Museum dans un communiqué.

Duplications géniques

Les résultats de cette recherche montrent que c’est un grand nombre de duplications géniques – mécanisme aléatoire qui fait qu’un gène donné n’est pas copié une mais deux fois – qui a permis aux Polyphaga de produire des répertoires de gènes agiles orientés vers de nouvelles fonctions permettant la neutralisation des composés chimiques de défense développés par les plantes.

Ce grand nombre de copies, qui permet potentiellement de s’adapter rapidement sous l’action de la sélection naturelle, a pu être mis en évidence à partir d’une analyse comparative des génomes de 18 espèces de coléoptères.

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