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Le National accepte une motion interdisant l'importation de produits d'animaux maltraités, comme le foie gras ou les cuisses de grenouilles

Les amateurs de foie gras et de cuisses de grenouilles pourraient bientôt devoir se serrer la ceinture en Suisse. Le National a en effet accepté mercredi la motion du socialiste Matthias Aebischer visant à interdire l'importation de produits d'animaux maltraités.

07 juin 2017, 16:12
La motion de Matthias Aebischer (PS), visant à interdire les produits provenant d'animaux maltraités, a été acceptée par le National.

Les Suisses pourraient devoir se priver de foie de gras et de cuisses de grenouille. Le National a accepté mercredi par 97 voix contre 77 une motion de Matthias Aebischer (PS/BE) pour interdire l'importation de produits d'animaux ayant subi de mauvais traitements.

Dans sa ligne de mire: le foie gras, les cuisses de grenouille et les produits de pelleterie. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Les paysans suisses doivent se conformer à des limites très strictes et voient leurs produits concurrencés par des produits étrangers qui ne doivent pas se conformer aux mêmes règles. "Il faut supprimer ces différences pour une question de logique et une question de protection des animaux", a argumenté le socialiste bernois.

La Suisse applique un niveau de protection élevé des animaux. Mais un produit ne respectant pas les exigences suisses n'est pas nécessairement issu d'animaux ayant subi de mauvais traitements, a critiqué le conseiller fédéral Alain Berset.

Difficile, voire impossible

Il faudrait commencer par désigner les méthodes de production étrangères considérées comme infligeant de "mauvais traitements". Puis, il faudrait savoir comment les produits ont été élaborés, ce qui pourrait se révéler difficile, voire impossible.

Des moyens très importants devraient être déployés pour contrôler les lots importés. Enfin, de très nombreux produits contenant des composants d'origine animale (cosmétiques, essences, additifs) ne sont pas identifiables d'emblée comme tels.

Une interdiction générale pourrait en outre se révéler incompatible avec les prescriptions de l'OMC et les accords passés avec l'UE. Le gouvernement préfère s'en remettre au consommateur qui, grâce à la déclaration sur l'origine des produits, peut faire ses achats en toute connaissance de cause, a ajouté M. Berset. En vain.

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