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Le National a voté: les magasins devraient pouvoir ouvrir jusqu'à 20 heures

Les magasins devraient pouvoir ouvrir jusqu'à 20h00 dans tout le pays. Le National a adopté lundi par 122 voix contre 64 ce projet d'harmonisation nationale des horaires.

29 févr. 2016, 16:12
Les commerces de détail pourraient ouvrir, dans tout le pays, au moins de 06h00 à 20h00 du lundi au vendredi et, le samedi, de 06h00 à 18h00. (illustration)

Les magasins devraient pouvoir ouvrir jusqu'à 20h00 dans tout le pays. Le National a adopté lundi par 122 voix contre 64 ce projet d'harmonisation nationale des horaires. Il est passé outre les menaces syndicales de référendum et le rejet des cantons.

Le dossier retourne au Conseil des Etats. Celui-ci s'était prononcé de justesse (19 voix contre 18) contre cette nouvelle loi. La voix prépondérante du président Claude Hêche (PS/JU) avait fait pencher la balance. Plusieurs sénateurs bourgeois avaient voté "non". Si la Chambre des cantons réitère son refus, le projet sera définitivement abandonné.

Il vise à concrétiser une motion du conseiller aux Etats Filippo Lombardi (PDC/TI). Les commerces de détail pourraient ouvrir, dans tout le pays, au moins de 06h00 à 20h00 du lundi au vendredi et, le samedi, de 06h00 à 18h00. Par 98 voix contre 84, les députés ont refusé de prolonger l'horaire jusqu'à 19h00 le samedi.

Les cantons seraient libres d'adopter des législations plus libérales. Les dimanches et les jours fériés cantonaux ne sont pas concernés par cette harmonisation fédérale. Pas plus que les veilles de jours fériés cantonaux, a précisé Kathrin Berstchy (PVL/BE) au nom de la commission.

Selon un avis de droit, la Confédération a la compétence pour intervenir dans ce domaine, même si elle ne l'a pas fait jusqu'ici, a-t-elle fait valoir.

Lutter contre le tourisme d'achat

Saluée par le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann, l'harmonisation des horaires est soutenue par la droite. Selon les partis bourgeois, le projet permettrait de s'adapter aux besoins des clients mais surtout de lutter contre le tourisme d’achat, dopé par le franc fort.

Onze milliards de francs ont été dépensés à l'étranger en 2014, a noté Christian Lüscher (PLR/GE). Dans les cantons frontaliers, un achat sur deux est effectué de l'autre côté de la frontière. Des Suisses vont même jusqu'à parcourir une centaine de kilomètres pour faire leur shopping dans des commerces étrangers, a noté Dominique de Buman (PDC/FR).

La concurrence est rude. La France, l'Autriche mais surtout l'Italie ou l'Allemagne connaissent des législations bien plus libérales. Dès lors, des commerces s'installent à la frontière pour attirer les clients helvétiques. Selon une étude citée par plusieurs orateurs, 22% des Suisses citent les horaires comme motif pour le tourisme d'achat.

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