L'idée d'un congé parental ou paternité n'avance pas au Parlement. Le National a rejeté mercredi trois postulats de Rosmarie Quadranti (PBD/ZH), Barbara Schmid-Federer (PDC/ZH) et Kathrin Bertschy (PVL/BE) qui réclamaient une analyse coûts/bénéfice des principaux modèles en discussion.
La Chambre du peuple a aussi rejeté une motion écologiste qui demandait une enquête sur le sujet. Le Conseil fédéral a déjà procédé à un tel état des lieux en 2013 et le National a refusé plusieurs interventions réclamant un congé parental ou paternité.
Le peuple aura le dernier mot. Une initiative populaire qui exige un congé paternité d'au moins quatre semaines a été lancée par les syndicats et des associations de la société civile. Ayant réuni assez de signatures, elle sera déposée cet été. On pourra alors décider s'il faut mener de nouvelles études en vue des débats, a fait valoir le conseiller fédéral Alain Berset.
Aucun droit au congé paternité n'existe en Suisse. A la naissance de son enfant, le père peut éventuellement prendre un jour de "congé usuel". La situation varie beaucoup selon les entreprises, les plus généreuses offrant jusqu'à trois semaines. Dans l'administration fédérale, les nouveaux pères bénéficient de cinq jours, et entre trois et cinq jours au niveau cantonal.