Des services minimaux seront mis en place, notamment à l'école primaire.
"Au premier nuage, le Conseil d'Etat refuse d'honorer les accords qu'il a passés", a déploré lundi devant la presse la présidente du Cartel intersyndical du personnel de l'Etat, Andrée Jelk-Peila. Parmi les mesures qui fâchent les syndicats figurent la remise en cause des mécanismes salariaux.
"Nous ne pouvons pas souscrire aux mesures qui s'attaquent aux salaires", a relevé Mme Jelk-Peila. Cette dernière a aussi critiqué le gel des réévalutations de fonction au sein de l'Etat, le gouvernement attendant l'aboutissement du projet SCORE (système, compétences, rémunération, évaluation) prévu pour 2013.
Gros efforts
La fonction publique a déjà consenti à de gros efforts, avec des baisses d'effectifs, ont expliqué les représentants du Cartel. Ceux-ci ne veulent pas que les employés paient une nouvelle fois la facture. "D'autres solutions existent, comme agir sur la fiscalité", a souligné le sécrétaire syndical Davide De Filippo.
La baisse d'impôts acceptée en 2009 par les Genevois coûte chaque année plus de 300 millions de francs, a rappelé M. De Filippo. Aujourd'hui, le gouvernement cherche à économiser un montant équivalent aux allègements fiscaux concédés, a fait remarquer le syndicaliste.
Le débrayage de jeudi après-midi, qui se ponctuera par un défilé jusqu'à l'Hôtel-de-Ville, concerne par exemple l'administration, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), les écoles, l'Hospice général et les services du parascolaire. Les Transports publics genevois (TPG) ne sont pas touchés par le mouvement.
La police aussi
Selon Mme Jelk-Peila, les syndicats de la police genevoise, dont la puissante Union du personnel du corps de police (UPCP), sont sur la même longueur d'onde que le Cartel. Aucun représentant de la police n'était toutefois présent à la conférence de presse, car des réunions importantes se déroulent cette semaine à l'OMC, mobilisant de façon inhabituelle les forces de l'ordre.