Les opposants à la norme contre l’homophobie ont déposé, hier, un référendum muni de 70 316 signatures à la Chancellerie fédérale, alors que 50 000 sont nécessaires. Le peuple suisse sera donc appelé à voter sur cette question sensible, probablement en février prochain. «C’est un grand succès», salue Marc Früh, porte-parole romand du comité d’initiative.
Soutenu principalement par l’UDF et les jeunes UDC, ce référendum s’oppose à un ajout, dans l’article du Code pénal, consacré à la discrimination et à l’incitation à la haine. Cet article vise à condamner des actes ou des propos discriminatoires envers des personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse. A l’initiative du socialiste valaisan Mathias Reynard, le Parlement a ajouté à ces trois critères celui de l’orientation sexuelle. L’objectif visé est de protéger la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre ou intersexe (LGBTI).
Une norme bâillon
«Cette loi est liberticide», argue Marc Früh....