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Le PS veut punir ceux qui imposent aux femmes le port de la burqa

La droite n'a plus le monopole du débat sur la burqa. Mais plutôt que de l'interdire, Cesla Amarelle (PS/VD), vice-présidente des femmes socialistes, propose de punir ceux qui contraignent les femmes à se voiler le visage.

29 sept. 2013, 14:15
Le parti socialiste propose de punir ceux qui imposent le port de la burqa aux femmes.

Le Parti socialiste avait jusqu'ici évité de prendre position sur la burqa. "Nous avons peur d'être pro-actifs dans ce domaine", a confié Cesla Amarelle, revenant sur une information publiée dans "Le Matin Dimanche". Car le terrain est glissant: ce débat aux relents anti-étrangers pouvant prendre l'ampleur d'un "tsunami".

En évitant l'interdiction, mais en préconisant la punition, les socialistes espèrent faire évoluer le débat placé pour l'heure entre absence de réglementation au niveau fédéral et appel à l'interdiction. Le jour du vote tessinois, le conseiller national Walter Wobmann (UDC/SO) et le comité d'Egerkingen annnonçaient déjà le lancement d'une initiative fédérale anti-burqa d'ici le printemps. Ils avaient été à l'origine de l'initiative anti-minaret.

Les femmes socialistes aux Chambres fédérales ont déposé un postulat vendredi dernier. Le texte demande au Conseil fédéral un rapport sur le phénomène en Suisse et en Europe et les mesures prises par les entreprises publiques et les autorités politiques cantonale et communales.

Sanction pour ceux qui imposent la burqa

Dans la foulée, les femmes socialistes proposent encore une modification du code pénal via une initiative parlementaire. Celle-ci vise à "sanctionner le fait pour toute personne d'imposer à une ou plusieurs autres personnes de porter un vêtement spécifique, notamment pour dissimuler par ce biais leur visage (...)". Prochaine étape: convaincre le groupe socialiste aux Chambres fédérales en novembre.

"Le débat sur cette question est une nécessité sociale", estime la Vaudoise. Depuis 20 ans, plusieurs normes pénales visant à protéger l'intégrité physique et psychique des femmes ont été adoptées, contre les mariages forcés par exemple. L'intervention du PS contre les contraintes vestimentaires est issue du même esprit et ne se veut pas stigmatisante.

Après le dépôt de cette initiative parlementaire, ce sont ensuite les commissions des affaires juridiques et des institutions politiques, qui devraient s'en emparer. Cette dernière devant aussi se prononcer sur la constitutionnalité du vote tessinois anti-burqa du week-end dernier.

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