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Le secrétaire d'Etat Jacques de Watteville craint pour la Suisse

En marge de la réforme contre le blanchiment d'argent, le secrétaire d'Etat Jacques de Watteville met en garde: si la Suisse ne met pas en oeuvre les recommandations du Groupe d'action financière, elle risque des sanctions.

15 nov. 2014, 11:04
Portrait of Jacques de Watteville, State Secretary in the Federal Department of Finance (DFF), pictured on September 5, 2014. (KEYSTONE/Gaetan Bally) 

Portrait von Jacques de Watteville, Staatssekretaer im Eidgenoessischen Finanzdepartement EFD, aufgenommen in Bern am 5. September 2014. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

A l'approche du débat au Parlement sur la réforme pour lutter contre le blanchiment d'argent, le secrétaire aux affaires financières internationales Jacques de Watteville tire la sonnette d'alarme: si la Suisse ne met pas en oeuvre les recommandations du Groupe d'action financière (GAFI), elle risque des sanctions.

"Notre influence au sein de l'OCDE en ressortirait marginalisée", a déclaré le haut fonctionnaire dans une interview au "Tages Anzeiger" et au "Bund" publiée samedi. Un point important du projet réside dans la transparence des actions au porteur, une exigence non seulement du GAFI mais aussi des standards du Forum mondial sur la transparence.

Le Conseil national a traité le dossier en juin. Il a amputé une bonne partie du projet, notamment sur les actions au porteur. Selon les députés, le devoir d'annonce, nouvellement introduit, ne doit être imposé qu'aux grandes entreprises. "Si le Parlement maintient cette position, nous aurons de gros problèmes", estime Jacques de Watteville. La Suisse risque d'être mise sur une liste noire.

De toute manière, la Suisse n'a plus le même poids qu'il y a 20 ans au sein de l'OCDE, constate le secrétaire d'Etat. Depuis que le secrétariat de l'organisation et le groupe des pays du G20 se sont rapprochés, les processus politiques ne sont plus aussi transparents qu'auparavant.

"Mais l'avantage reste que les règles de l'OCDE ne valent pas seulement pour les membres de l'organisation mais aussi pour des places financières importantes comme Singapour ou Hongkong. L'OCDE met ainsi tous les acteurs sur pied d'égalité.

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