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Les abattoirs suisses ne respectent pas toujours le bien-être animal

Après avoir contrôlé 67 abattoirs en Suisse et au Liechtenstein, l’Office fédéral des affaires vétérinaires constate que les établissements ne respectent pas toujours le bien-être animal. Des mesures vont être prises au cours des trois prochaines années.

14 janv. 2020, 15:42
Selon l'OSAV, il manque souvent un accès à l'eau dans les abattoirs. (Illustration)

Les abattoirs suisses ne respectent pas toujours les dispositions en matière d’abattage des animaux. L’Office fédéral des affaires vétérinaires a constaté des manquements lors de certaines étapes du processus.

Un très grand nombre d’abattoirs traitent les animaux avec ménagement. Mais l’OSAV a noté des entorses lors de l’hébergement pendant la nuit. Il manque souvent un accès à l’eau et presque toujours de la nourriture et de la litière, indique l’office dans un rapport publié mardi.

 

 

Le contrôle de l’état d’étourdissement n’est pas suffisant, en particulier dans les petits abattoirs. Cela est généralement dû à un manque de sensibilisation ou de formation, au rythme effréné et au temps limité pour le processus d’abattage.

La puissance du courant de l’équipement n’est pas toujours suffisante ou la pince n’est pas utilisée correctement. Pour les bovins, la période entre l’étourdissement et la saignée est trop longue.

Absence du vétérinaire

Dans une grande majorité des établissements, le personnel ne vérifie pas si la saignée a été réalisée de manière correcte. Cela concerne surtout les porcs. Par ailleurs, les petits établissements ne documentent pas les contrôles.

Dans les petites structures, les vétérinaires ne sont pas présents en permanence. De nombreux services vétérinaires réduisent les tâches par manque de personnel. Ainsi, lors du contrôle des viandes, les vétérinaires se concentrent principalement sur l’examen des animaux avant l’abattage et sur l’analyse des viandes après. Ils ne s’attardent que trop peu, voire pas du tout sur le bien-être des animaux.

Le respect de l’hygiène

Les vétérinaires doivent aussi s’assurer de l’état de santé de l’animal avant son abattage. C’est aussi à eux qu’incombe la tâche de vérifier le respect de l’hygiène dans les abattoirs et de l’hygiène du personnel.

En Suisse et au Liechtenstein, 67 établissements ont été contrôlés. La sélection n’est pas représentative, précise l’OSAV. Des abattoirs identifiés comme à risque ont été volontairement retenus

La Protection suisse des animaux (PSA) estime dans un communiqué diffusé mardi que les insuffisances mises en évidence par le rapport «ne sont absolument pas tolérables». Bien traiter les animaux jusqu’à leur ultime destination est une obligation éthique, juge l’association.

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