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Les chômeurs en fin de droit devraient être comptabilisés dans la statistique

Le Conseil national a accepté mardi une motion visant à intégrer les chômeurs en fin de droit dans la statistique du SECO de façon à pouvoir identifier un taux de chômage réel. Pour Guy Parmelin, les informations actuelles suffisent. Le dossier passe aux Etats.

03 mars 2020, 12:47
Le Conseil des Etats devra se prononcer sur cette motion de l'UDC Franz Grüter. (Illustration)

Les chômeurs en fin de droit devraient être comptabilisés dans la statistique du chômage établie par le SECO. Le National a accepté mardi par 141 voix contre 39 une motion en ce sens de Franz Grüter (UDC/LU). Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Pour le Lucernois, les statistiques actuelles sont incomplètes, on ne sait pas combien il y a de chômeurs en tout en Suisse. Les personnes en fin de droits vivent sur leurs économies puis recourent à l’aide sociale. Elles disparaissent de la statistique du chômage si elles ne s’annoncent pas à un office régional de placement.

Si on appliquait les critères internationaux, on aurait un taux de chômage réel de 5,5%. La Suisse se retrouverait au milieu du peloton du classement de l’OIT et ferait nettement moins bien que certains voisins, selon lui. Son appel a reçu le soutien de la gauche, pour autant qu’on prenne en compte toutes les personnes en recherche d’emploi.

Risque de chiffres biaisés

Le conseiller fédéral Guy Parmelin a rappelé en vain que le fait de s’annoncer auprès de l’assurance-chômage lorsque l’on est au chômage ou en recherche d’emploi n’est pas un devoir ni une obligation en Suisse. Il n’est pas un devoir ni une obligation non plus de rester inscrit après la période de perception des indemnités de l’assurance-chômage.

En outre, selon des études, 50% des personnes arrivées en fin de droit retrouvent un emploi. D’autres continuent leur recherche d’emploi ou se retirent du marché du travail. Certaines entament une formation ou partent à l’étranger. Si elles étaient prises en compte dans les statistiques, il en ressortirait des chiffres biaisés.

Pour le chef du département, les statistiques mensuelles du SECO sont des indicateurs très précis de la situation économique qui reflète la dynamique du marché du travail. Celles de l’Office fédéral de la statistique qui comprennent les personnes en fin de droit, les complètent. La Confédération dispose dès lors de suffisamment d’informations sur la situation des personnes arrivées en fin de droit.

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