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Les cinémas rouvrent ce week-end en Suisse romande

Dès samedi, des cinémas de Suisse romande reprennent leurs séances avec les projections de films arrêtés par le coronavirus. D’autres attendront encore quelques jours ou resteront fermés encore un moment.

03 juin 2020, 15:22
Le cinéma Odéon à Morges (VD) a pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des cinéphiles.

Les amateurs de salles obscures peuvent retrouver les grands écrans dès samedi. La plupart des cinémas félicitent le Conseil fédéral pour sa décision de rouvrir les salles à partir du 6 juin.

Sous le slogan #BackToCinema, de nombreux cinémas sortent leur projecteur dès samedi. Des salles ouvriront deux jours plus tard, le 8 juin, d’autres le 11 juin. D’autres cinémas attendront encore un peu, ou même resteront fermés, entrant ainsi directement dans la pause estivale.

Certains gérants auraient souhaité une réouverture plus tardive. Les mesures de protection auraient ainsi pu être conçues sans précipitation et des films plus récents auraient été disponibles, comme l’ont expliqué plusieurs d’entre eux.

Patchwork européen

En matière d’ouverture, l’Europe ressemble à un patchwork, avec la Suisse au milieu. Les cinémas ont déjà ouvert en Slovénie (1er mai), en Islande (4 mai), en Norvège (7 mai), en République tchèque (11 mai), en Slovaquie (20 mai) ainsi qu’aux Pays-Bas, en Finlande et en Pologne (1er juin). Dans certains Länder allemands, le redémarrage était autorisé le 19 mai.

Plusieurs pays vont rouvrir après la Suisse comme l’Italie (15 juin), la France (22 juin), l’Autriche (1er juillet), la Grande-Bretagne (4 juillet) et l’Irlande (10 août). Certains pays n’ont pas encore donné de date. En Suède, où l’Etat n’a pas exigé de fermeture, de nombreux cinémas ont d’abord fermé volontairement avant de rouvrir.

Efforts et coûts supplémentaires

Les mesures requises par le Conseil fédéral vont coûter cher aux cinémas alors qu’ils seront confrontés à une forte baisse des entrées avec moins de séances, des salles limitées à 300 personnes et un siège vide à un intervalle régulier.

L’effort supplémentaire – que les cinémas doivent eux-mêmes financer – comprend le marquage des entrées et des sorties séparées, l’installation de panneaux en plexiglas dans la zone de paiement, l’achat de matériel de désinfection et de protection, sans oublier le nettoyage du hall après chaque représentation. Ils devront aussi être en mesure de retracer les clients en cas de contamination.

Cinéma français au rendez-vous

Les cinéphiles pourront découvrir les films qui sont sortis peu avant la fermeture des salles. Les amateurs de cinéma français sont bien servis avec 'La fille au bracelet' avec Chiara Mastroianni (Lise, 18 ans, porte un bracelet car elle est accusée d’avoir assassiné sa meilleure amie), 'La vérité' avec Catherine Deneuve et Juliette Binoche (fille d’une mère éternellement jeune) ou 'Thalasso', un film où Michel Houellebecq et Gérard Depardieu se rencontrent en cure à Cabourg.

 

 

La programmation comprend également le film de danse géorgienne 'And then we danced', le drame relationnel 'Hope gap' avec Annette Bening et Bill Nighy, la comédie romantique 'The high note' avec Dakota Johnson, la nouvelle adaptation de 'Pinocchio' avec Roberto Benigni, le documentaire féminin 'Woman' ou les courts métrages suisses 'Lockdown collection'.

Blockbusters attendus

Il faudra attendre un peu plus longtemps pour voir les blockbusters américains, à l’exception de 'Richard Jewell' de Clint Eastwood, qui revient sur l’attentat à la bombe d’Atlanta en 1996. À partir de la mi-juillet suivront le film d’action 'Tenet' de Christopher Nolan, où il sera question de troisième guerre mondiale, et de l’adaptation au cinéma par les studios Disney du dessin animé 'Mulan'.

 

 

Viendront ensuite en août 'Wonder woman 1984', toujours avec Gal Gadot, l’adaptation du livre pour enfants 'The one and only Ivan' avec Bryan Cranston et Angelina Jolie, puis 'Unhinged' avec Russell Crowe. En automne débarqueront sur les écrans 'The King’s man' avec Gemma Arterton et Ralph Fiennes, le remake de 'Death on the Nile' de et avec Kenneth Branagh et le nouveau James Bond 'No time to die'.

Comme dans d’autres secteurs, personne ne se fait d’illusions sur le fait que 2020 sera une année de crise pour les cinémas. Un gérant de salle zurichois va droit au but: «Gérer un cinéma de manière rentable est un défi, même dans des circonstances normales. Les exigences actuelles sont si élevées qu’atteindre les chiffres noirs ne sera tout simplement pas possible.»

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