La majorité des porcs à l’engrais en Suisse ne vivent pas la vie que les consommateurs imaginent, s’ils en croient la publicité: s’ébattant en plein air et dormant sur de la paille. C’est ce que dénonce l’association Protection suisse des animaux (PSA). Souvent ignoré, le sort des cochons détenus par des fromageries pour la valorisation du petit-lait n’est pas meilleur.
«Derrière de nombreuses fromageries se trouvent des exploitations industrielles de porcs», a expliqué la PSA hier devant les médias à Zurich. Pour la majorité de ces animaux, dont la vie se déroule sur du béton, «les sorties en plein air ne sont qu’un rêve». Près de 500 000 porcs sont ainsi élevés pour la valorisation des produits accessoires du lait, soit 20% de tous les porcs à l’engrais du pays.
Sans nier que «la valorisation des éléments issus de la fabrication du fromage pour l’engraissement de porcs est écologique», l’association...