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Les décideurs suisses favorables à la sortie du nucléaire

Un sondage dévoilé lundi à Fribourg montre que 62% des sondés sont tout à fait d'accord avec la décision de sortir du nucléaire jusqu'en 2035.

25 juin 2012, 16:28
La Commission fédérale de la sécurité nucléaire recommande à l'Inspection  fédérale de la sécurité nucléaire d'aller plus loin dans les mesures de sécurité.

Selon le Baromètre national énergie et environnement 2012, 80% des leaders suisses sont d'accord de sortir du nucléaire. Réalisé pour la deuxième année consécutive, ce sondage, et ses résultats, ont été dévoilés lundi à Fribourg à l'occasion du Swiss Eco Leaders Day.

Pour réaliser ce sondage, 268 décideurs suisses ont été interrogés par l'Institut de l'économie et de l'environnement de l'Université de Saint-Gall, mandaté par le Swiss Eco Leaders Day. Ces résultats étaient attendus avec d'autant plus d'impatience que le précédent avait été réalisé avant Fukushima et la décision du Conseil fédéral de sortir du nucléaire à l'horizon 2035, ont indiqué les organisateurs lundi dans un communiqué de presse.

Interrogés sur l'évolution de leur vision du nucléaire après Fukushima, 34% des leaders sondés affirment qu'elle a changé, contre 45% qui n'ont pas changé d'avis. Quelque 62% des sondés sont tout à fait d'accord avec la décision de sortir du nucléaire jusqu'en 2035, 17% sont plutôt d'accord. Seuls 10% ne sont pas du tout d'accord et 7 % ne sont pas tout à fait d'accord.

Les sondés se sont aussi exprimés sur la sécurité des centrales nucléaires suisses. Seuls 9% d'entre eux sont absolument d'accord avec l'affirmation que les centrales nucléaires suisses sont sûres, 22% sont plutôt d'accord, 25% ne sont plutôt pas d'accord et 24% ne sont pas du tout d'accord.

Courant hydraulique

Les décideurs sondés considèrent qu'en 2030, 55% du courant seront hydrauliques (+2% par rapport au sondage 2011), 21% nucléaires (-6%) et 6% issus des énergies fossiles (+3%). Le solaire représentera à leurs yeux 7% (+ 2%), l'éolien 4% (+1%), le biogaz-biomasse 3% (stable). Les 4% restants se répartiront entre la géothermie profonde et la récupération des centrales d'incinération.

Une dizaine d'orateurs ont pris la parole devant près de 150 décideurs politiques et économiques venus de toute la Suisse. Le conseiller d'Etat fribourgeois Beat Vonlanthen, président de la Conférence des directeurs cantonaux de l'énergie, a ouvert les feux. "Le changement énergétique est une nécessité", a-t-il insisté. "Le 21e siècle sera low carbon ou ne sera pas".

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