Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les écoles polytechniques disent non aux taxes plus élevées pour les étrangers

Les étudiants étrangers ne devraient pas payer des taxes plus hautes pour pouvoir étudier dans les EPF. C'est du moins la position défendue par les milieux académiques à l'occasion de la révision de la loi sur les Ecoles polytechniques fédérales.

12 nov. 2015, 09:12
/ Màj. le 12 nov. 2015 à 10:15
Des taxes plus élevées pour les étudiants étrangers? L'idée déplaît dans les milieux académiques.

La question des taxes plus élevées pour les étrangers désireux d'étudier dans les EPF refait surface à l'occasion de la révision de la loi sur les Ecoles polytechniques fédérales. Tandis que les milieux académiques s'y opposent clairement, la droite au Parlement y est favorable, et le PS pas totalement contre.

La loi modifiée couvre d'autres champs tels la limitation d'admission pour les étudiants étrangers, la gouvernance du domaine des EPF, les finances ou l'intégrité scientifique. Mais c'est d'abord les finances d'inscription différenciées entre Suisses et étrangers qui débouchent sur un net clivage, selon les réponses à la consultation échue mercredi.

Les partis de droite, UDC, PLR et PDC saluent cette mesure qui permettra aux Ecoles polytechniques de mieux gérer l'afflux d'étudiants étrangers. Le PLR estime même inutile de préciser dans la loi que les taxes soient "socialement supportables" et que celles pour les étrangers ne doivent pas dépasser trois fois ce que payent les locaux. Les frais de scolarité doivent être "à la discrétion" des EPF.

Le débat n'est pas nouveau au Parlement, puisque l'an dernier, il avait refusé une motion allant plus ou moins dans le même sens. Le texte basé sur le fait de payer ou non ses impôts en Suisse était passé à la trappe, car jugé trop compliqué à mettre en oeuvre. Le Conseil fédéral avait alors promis une nouvelle solution dans le cadre du Message 2017/2020 pour la formation et la recherche.

Ne pas détourner les jeunes talents

Mais le nouveau projet n'est pas plus du goût du Conseil des EPF. Il s'inquiète que de jeunes talents se détournent des EPF au profit d'autres universités étrangères.

L'EPFL doute qu'une différenciation puisse s'appliquer aux titulaires d'un diplôme d'un pays membre de l'UE ou de l'AELE dans le contexte légal et politique actuel. Pour l'EPFZ, ce n'est pas le bon instrument pour agir sur le nombre d'intéressés. La sélection doit se faire d'abord sur les compétences.

Tous rappellent que les "polys" fondent leur renommée sur la dimension internationale qu'ils recèlent et que la Suisse manque cruellement de gradués dans les sciences dures (science technologie ingénierie et math).

Votre publicité ici avec IMPACT_medias