Les députés vaudois ont vivement débattu mardi de la candidature Sion 2026 aux Jeux olympiques. Après de longs débats, ils ont finalement décidé de ne rien faire. Du moins pour l'instant.
Les JO 2026 ont fait leur retour ce mardi à l'ordre du jour du Grand Conseil. Trois députés, Stéphane Montangero (PS), Vassilis Venizelos (Verts) et le popiste Julien Sansonnens avaient en effet déposé des interpellations auxquelles le gouvernement vient de donner réponse.
Le premier voulait une clarification rapide sur l'aspect financier, le second s'inquiétait des impacts environnementaux de ce projet, le troisième s'interrogeait sur les montants alloués et s'offusquait de l'usage de l'anglais pour qualifier ces jeux (Winter Games 2026).
D'autres questions
Mardi, aucun d'entre eux n'était totalement satisfait des réponses. Surtout que depuis le dépôt de ces textes, une étape a été franchie: le Conseil exécutif de Swiss Olympic a retenu la candidature valdo-valaisanne, qui s'appuie également sur les cantons de Fribourg et Berne.
Bien que rien ne soit encore joué, les trois hommes sont revenus à la charge en proposant au Grand Conseil de voter une détermination. Le texte demandait au Conseil d'Etat de communiquer "dans les plus brefs délais le calendrier des décrets qui pourraient être soumis au Grand Conseil avec possibilité d"une votation populaire".
Patience
"Nous ne pouvons pas vous fournir de calendrier des décrets en l'état", a répondu le conseiller d'Etat en charge des sports Philippe Leuba. "Pas parce que nous ne le voulons pas mais parce que les décisions dépendent pour l'essentiel d'autorités qui sont autres que celles du canton de Vaud".
Pour rappel, pour autant que la candidature soit avalisée par le parlement du sport, le 11 avril, c'est en septembre que le Conseil fédéral décidera du contenu et de la forme du soutien fédéral. "Cette décision conditionnera la suite", a poursuivi le ministre.
Après moult échanges, les députés ont préféré refuser ce texte à 64 voix contre 54 et 5 absentions. Pour diverses raisons. Certains y voyaient un signal négatif à l'encontre de ce projet, d'autres s'interrogaient sur ses conséquences environnementales et plusieurs ont estimé qu'il valait mieux patienter. A l'image de l'UDC Philippe Jobin qui voulait "attendre d'avoir un projet ficelé".