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Les émissions de CO2 sont en baisse en Suisse

Bonne nouvelle, les émissions de CO2 sont en baisse en Suisse. Le franc fort et le climat hivernal ont entraîné une baisse de l'utilisation de carburants fossiles pour chauffer les bâtiments. Pour autant, il reste encore des efforts à faire.

11 juil. 2016, 11:53
La consommation de carburants fossiles pour le chauffage a diminué.

Les émissions de CO2 continuent de baisser en Suisse. Le climat hivernal et la cherté du franc n'y sont toutefois pas étrangers, selon la statistique publiée lundi par l'Office fédéral de l'énergie. Des efforts sont encore à faire pour éviter une hausse de la taxe.

Les émissions liées aux combustibles ont diminué de 2,8% en 2015 par rapport à l'année précédente, à 17,87 millions de tonnes de CO2. Elles sont inférieures de 23,6% à celles de 1990.

Ce résultat n'est toutefois obtenu qu'en opérant une correction climatique qui tient compte du chauffage les jours les plus froids et du rayonnement pendant l'hiver, afin de pouvoir comparer les années entre elles. Sans cette correction, la hausse est de 5%. Le parc immobilier utilise en effet encore en grande partie des énergies fossiles.

La prochaine hausse de la taxe sur le CO2 est planifiée en 2018. Actuellement de 84 francs par tonne de CO2, elle passera à 96 francs si, après correction climatique, les émissions générées par les combustibles en 2016 sont supérieures à 73% des émissions de 1990 (baisse minimale de 27%). Elle pourrait être fixée à 120 francs, si la baisse n'atteint pas 24%.

Biocarburants à la mode

En matière de carburants, les émissions ont baissé de 4,3% entre 2014 et 2015, à 16,42 millions des tonnes. Cela en dépit de l'augmentation du trafic. Mais ce recul est en grande partie dû au franc fort: les frontaliers ne se ruent plus autant sur les pompes à essence helvétiques et les Suisses font le plein de diesel à l'étranger.

Les biocarburants ont le vent en poupe. Mais leur effet est encore minime car ils ne représentent qu'à peine 1% de la consommation totale de carburant.

"Les apparences sont trompeuses", a réagi le WWF après l'annonce des chiffres. La consommation d'essence s'est simplement déplacée chez nos voisins. Sans cet effet particulier, le recul des émissions de CO2 serait de seulement 2% entre 2014 et 2015. C'est insuffisant pour réaliser les objectifs du traité de Paris sur le climat, fait valoir l'organisation de protection de l'environnement.

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