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Les hommes trouvent plus facilement des places d'apprentissage que les femmes

Parmi les jeunes, les hommes de nationalité suisse sont ceux qui ont le plus de chances de commencer immédiatement un apprentissage ou une formation supérieure après la scolarité obligatoire. Pour les femmes et les adolescents d'origine étrangère, la tâche est moins aisée.

28 juin 2013, 16:48
Il reste des places d'apprentissage vacantes pour les métiers techniques, du bâtiment et de l'industrie en Suisse.

Neuf jeunes hommes possédant un passeport à croix blanche sur dix décrochent une place dans une entreprise ou une école supérieure dès la sortie de leur cursus secondaire. Chez les femmes suisses, la part n'est que de 75%, comme le montre l'enquête fédérale auprès des jeunes x-ch, dont les résultats ont été publiés aujourd'hui.

La différence s'explique surtout par le fait que l'offre en matière de places d'apprentissage est moins importante pour les professions traditionnellement féminines (par exemple dans les milieux de la santé). C'est pourquoi les jeunes habitantes du pays effectuent souvent une année de transition, a expliqué un des responsables de l'enquête, Florian Keller, devant les médias.

Différences cantonales

Outre le genre, les performances scolaires et la nationalité jouent les rôles les plus importants dans l'accès rapide à la formation supérieure. Ainsi, parmi les jeunes femmes d'origine étrangère et présentant un carnet de notes médiocre, seule une sur deux décroche immédiatement une place dans une entreprise ou une école.

Des différences se profilent également entre les cantons. Le Tessin, le Valais et le Jura sont ceux dans lesquels le plus grand nombre d'adolescents attaquent leur apprentissage ou leur scolarité supérieure directement après l'école secondaire.

Pour expliquer ce phénomène, les auteurs de l'étude renvoient d'une part aux modèles scolaires appliqués dans les régions en question. Les adolescents évoluant dans un système où les différentes filières sont séparées ont en effet davantage de peine à trouver un poste ou une place à la sortie de l'école secondaire.

Par ailleurs, le Tessin, le Valais et le Jura sont des cantons dans lesquels un pourcentage élevé de jeunes passent leur maturité. Un facteur qui joue lui aussi un rôle dans l'accès plus rapide à une formation supérieure, surtout en ce qui concerne les jeunes femmes.

Revers de la médaille pour les zones à fort taux de bacheliers: de nombreux jeunes arrêtent leur formation en cours de route. En effet, la valeur attribuée aux apprentissages étant moins élevée dans ces cantons, les adolescents ont tendance à être moins motivés, voire à jeter l'éponge.

Un sur dix sans formation

Même si la question des taux cantonaux de maturité joue un rôle important dans le système de formation helvétique, les responsables de l'étude estiment que les éventuelles mesures politiques liées doivent être discutées à l'échelle cantonale et régionale, pas nationale. Pour mémoire, ces taux oscillent en Suisse entre 30,4% (Genève) et 12,8% (Appenzell Rhodes-Intérieures).

Au total, quelque 10% des jeunes âgés de 19 ans n'ont pas de formation (et ne sont pas en cours de formation). La majorité d'entre eux sont des adolescents issus de classes spécialisées, ou dont les capacités cognitives sont inférieures à la moyenne. Redoubler une année scolaire n'est pas non plus sans conséquences sur l'accès rapide à une formation supérieure.

L'enquête fédérale ch-x a été menée en 2006 et 2007 auprès de 29'000 jeunes hommes dans le cadre de leur recrutement, ainsi qu'auprès de 1600 jeunes femmes. Près de 3000 d'entre eux étaient issus de la migration.

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