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Les hôpitaux suisses bien notés dans une étude internationale

Les hôpitaux suisses ont été plutôt bien notés dans l'enquête européenne relative à la situation professionnelle des infirmiers dans les hôpitaux européens. Des différences considérables ont cependant été observées.

02 juil. 2014, 12:14
Alors qu'un risque de pénurie de personnel soignant se profile dans le monde, une enquête européenne analyse la situation professionnelle des infirmiers dans des hôpitaux européens de soins aigus.

Alors qu’un risque de pénurie de personnel soignant se profile dans le monde, une enquête européenne analyse la situation professionnelle des infirmiers dans des hôpitaux européens de soins aigus. Les établissements suisses s'en sortent bien, mais révèlent des différences parfois considérables entre eux.

Cette étude internationale (RN4CAST) décerne une bonne note aux hôpitaux suisses pour la qualité des soins et la satisfaction des patients, apprend-on mercredi dans le bulletin de l'Observatoire suisse de la santé. La Suisse s'en sort aussi bien en termes d'encadrement (nombre de patients par infirmier pendant 24 heures).

Elle se situe ainsi dans le milieu de peloton, avec 7,9 patients en moyenne par infirmier. L’encadrement dans les hôpitaux européens varie lui entre 5,4 en Norvège et 13 en Allemagne. A l’intérieur de la Suisse, l’encadrement varie selon les hôpitaux entre 4,6 et 13,7 patients par infirmier.

Infirmiers satisfaits

Selon cette étude, un quart des hôpitaux suisses bénéficient d’un environnement de travail dont la qualité était aussi élevée que celle des hôpitaux "aimants", réputés dans le monde entier pour offrir d’excellentes conditions de travail au personnel soignant.

Globalement, les infirmiers sont plutôt satisfaits de leurs conditions de travail en Suisse: ils sont 63% à évaluer que la qualité de leur environnement au travail était bonne ou excellente. Ce résultat la place plus près de la Norvège (71%) que de la Pologne (24%).

Mais là aussi, des écarts parfois importants ont été observés entre les établissements. Concernant par exemple l’adéquation de l’encadrement et des ressources, entre 9 à 89% du personnel soignant en Suisse (moyenne: 49%) estimait que les effectifs d’infirmiers diplômés étaient suffisants pour assurer une bonne qualité des soins.

Démissions

Mais le burn-out ou les intentions de démissionner sont aussi au rendez-vous. En Suisse, une proportion de 28% des infirmiers interrogés ont dit avoir l’intention de démissionner pour cause d’insatisfaction au travail contre 19% (Pays-Bas) et 49% (Grèce).

Au total, 28% des infirmiers interrogés ont fait état d’une grande fatigue psychique (burn-out). En Suisse, 15% des infirmiers interrogés ont déclaré en souffrir. Selon les pays, la proportion varie de 10% (Pays-Bas) à 78% (Grèce).

La différence entre établissements en Suisse est aussi marquée quand on interroge les patients. A la question de savoir s’ils étaient satisfaits des soins infirmiers, les patients ont répondu de manière très inégale, avec des taux de satisfaction variant de 31% à 100% selon les hôpitaux, pour une moyenne de 69%. En ce qui concerne les soins médicaux, les différences sont moins marquées, avec des niveaux de satisfaction compris entre 56% et 100% (moyenne 80%).

Mais globalement, les patients interrogés se sont déclarés très heureux des soins reçus: 78% recommanderaient sans hésiter l’hôpital à leurs amis et à leurs proches. Dans les autres pays, la proportion varie entre 53% (Grèce) et 74% (Irlande).

Les morts proportionnels à l'encadrement

Une étude partielle a examiné la relation entre la mortalité des patients après une opération et le niveau de formation et la charge de travail supportée par le personnel soignant. Les résultats montrent qu’une meilleure dotation en personnel soignant et un niveau de formation plus élevé (bachelor) font diminuer sensiblement le nombre de patients qui décèdent dans les 30 jours suivant l’opération.

Chaque patient de plus à la charge d’un infirmier augmente le risque de décès à l’hôpital de 7%. Par ailleurs, une hausse de 10% de la part du personnel soignant titulaire d’un bachelor abaisse le taux de mortalité de 7%.

En 2012, les hôpitaux, les services de soins à domicile et les établissements médico-sociaux de Suisse employaient 193'263 infirmiers, dont 76'867 dans les 297 hôpitaux du pays (statistique des hôpitaux, OFS, 2014). Ces derniers assurent 24 heures sur 24 des prestations dans tous les types d’hôpitaux.

35 hôpitaux en Suisse

L’enquête RN4CAST (Nurse Forecasting: Human Resources Planning in Nursing) est la plus grande enquête jamais conduite auprès du personnel soignant. En Suisse, 35 hôpitaux de soins aigus des trois régions linguistiques y ont participé.

Menée entre 2009 et 2011 dans douze pays européens, elle était financée dans le cadre du 7e programme-cadre de recherche de la Commission européenne. L’Institut des sciences des soins de l’Université de Bâle était chargé du volet suisse de l’enquête soutenu par l’Office fédéral de la santé publique.

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