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Les jeunes Suisses pourront peut-être voter à partir de 16 ans

Le Conseil fédéral est prêt à examiner un abaissement de la majorité civique à 16 ans, suite à une demande du conseiller national valaisan du PS, Mathias Reynard.

28 août 2014, 11:02
Les jeunes Suisses devraient pouvoir voter dès l'âge de 16 ans. Le Conseil fédéral est prêt à examiner la question, comme le demande le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS).

Les jeunes Suisses devraient pouvoir voter dès l'âge de 16 ans. Le Conseil fédéral est prêt à examiner la question, comme le demande le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS). Et de préciser que les cantons seraient impliqués de façon adéquate dans les travaux.

Dans son postulat, le Valaisan vante les mérites de l'Autriche qui a franchi le pas: participation élevée des jeunes, encouragement à un engagement civique plus important sur le long terme. Il rappelle en outre qu'à 16 ans, on est déjà majeur aux niveaux religieux et sexuel. C'est en outre l'âge de la fin de la scolarité obligatoire, des premiers choix professionnels et le début de l'autonomie fiscale.

La réponse du gouvernement, publiée jeudi, est plutôt lapidaire. L'abaissement de l'âge du droit de vote, l'éducation à la citoyenneté et les différents programmes de sensibilisation politique, qu'ils soient pilotés par l'Etat ou par des tiers, font partie des mesures souvent évoquées pour encourager la participation politique, note le Conseil fédéral.

Et de se dire prêt à élaborer un rapport qui examine, en se fondant sur de précédentes expériences dans ce domaine, si ces mesures sont les instruments adéquats. Le président de la Confédération Didier Burkhalter s'était exprimé plus ou moins dans le même sens en début d'année.

Projets bloqués

Pour l'instant, seul le canton de Glaris a introduit le droit de vote à 16 ans. Dans plusieurs cantons, le projet a été bloqué par le parlement ou le peuple: Neuchâtel, Jura, Fribourg, Berne, Argovie, Zurich, Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Soleure, Saint-Gall et Thurgovie.

Au niveau national, les tentatives ont toutes échoué jusqu'ici devant les Chambres. La question a été relancée après la votation du 9 février sur l'initiative contre l'immigration de masse et l'éventuel abstentionnisme des jeunes qui l'aurait marqué.

Rebondissant sur cette polémique, la conseillère nationale Aline Trede (Verts/BE) réclame dans une motion la collecte régulière d'informations sur la participation en se basant sur les registres des électeurs. La charge de travail serait trop grande, lui répond le Conseil fédéral qui préfère continuer d'aborder le problème via des sondages.

Tout au plus va-t-il mener des relevés ponctuels selon l'âge et le sexe dans certaines communes. Et le gouvernement de souligner que la méthode proposée par Mme Trede ne permettrait pas de tirer des conclusions sur les motifs d'une participation ou d'une abstention.


 
 

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