L'évolution des techniques médicales modifie le regard porté sur les interdits les plus fortement ancrés dans notre société. La commission nationale d'éthique pour la médecine humaine s'est interposée, hier, dans le débat sur la procréation médicalement assistée en publiant un rapport décoiffant.
Non seulement, elle approuve le diagnostic préimplantatoire qui permet d'analyser les embryons conçus in vitro, mais elle place aussi le don d'ovule sur le même plan que le don de sperme. Le Parlement doit bientôt se prononcer sur ces deux innovations controversées. La commission d'éthique ne s'en contente pas. Elle estime qu'il n'y a pas lieu de s'opposer par principe aux mères porteuses.
C'est une révolution, et la commission a conscience qu'elle bouscule les certitudes d'une majorité de la population qui est très opposée à cette instrumentalisation de la femme. "Nous savons que cette question n'est pas d'actualité en Suisse pour l'instant, mais nous avons voulu élargir la...