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Les opposants à la libéralisation des horaires des shops de stations-service ont déposé leur référendum

Le peuple sera amené à se prononcer sur la libéralisation des horaires des magasins de stations-service. Les opposants, syndicats en tête, ont déposé mercredi leur référendum, muni de 67'082 des quelque 85'000 signatures récoltées.

03 avr. 2013, 11:23
L'ouverture des shops des stations-service 24h/24 est dans le viseur des opposants.

Die BP-Tankstelle in Oftringen im Kanton Aargau, aufgenommen am 4. November 2010. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Le peuple sera amené à se prononcer sur la libéralisation des horaires des magasins de stations-service. Les opposants, syndicats en tête, ont déposé mercredi leur référendum, muni de 67'082 des quelque 85'000 signatures récoltées.

Selon le droit en vigueur, les stations-service ne peuvent pas employer leur personnel pour vendre certains articles entre 1 heure et 5 heures ainsi que le dimanche. Durant ces périodes, elles doivent fermer l'accès à une partie de leur surface de vente alors que des employés sont présents pour le carburant et la cafétéria.

La révision de la loi sur le travail devrait permettre d'offrir en tout temps les produits et prestations répondant principalement aux besoins des voyageurs.

Stopper la vague

Outre la gauche et les syndicats, le PEV, le PCS, des représentants des Eglises et la Société suisse de médecine du travail font partie des opposants réunis en une "alliance pour le dimanche". Ils dénoncent une tactique visant à abattre l'une après l'autre les barrières protégeant les employés.

Le comité référendaire compte sur un succès en votation populaire pour qu'un signal clair soit lancé.

Première étape réussie selon lui: il a pu récolter pas moins de 86'499 signatures en moins de trois mois. Les opposants à la libéralisation ont ainsi pu renoncer à en faire contrôler une bonne part, afin de réduire les frais administratifs.

Péjoration

En ouvrant la voie à la journée de travail de 24 heures, on augmente encore le stress, facteur d'épuisement professionnel. Les femmes seraient les premières victimes de cette libéralisation qui nuit à la santé.

Or la population ne veut pas d'une telle péjoration des conditions de travail, a fait valoir Vania Alleva, co-présidente d'Unia. Dans plus de 90% des votations populaires, les prolongations d'horaires ont été refusées.

Projets lancés

Le vent de libéralisation ne cesse de souffler au Parlement. Les deux Chambres ont ainsi accepté deux motions enjoignant le Conseil fédéral à entamer de nouveaux travaux. La première, émanant de Filippo Lombardi (PDC/TI), qui doit formellement repasser devant le Conseil des Etats, vise une harmonisation des horaires.

Tous les magasins de Suisse devraient pouvoir ouvrir au moins de 6 heures à 20 heures du lundi au vendredi et de 6 heures à 19 heures le samedi. Les cantons seraient libres d'adopter des législations plus libérales. Pas touche en revanche aux jours fériés cantonaux. Le référendum est d'ores et déjà annoncé.

La gauche enrage par ailleurs de ne pas pouvoir attaquer devant le peuple le deuxième projet. Déposée par Fabio Abate (PLR/TI) quinze jours après l'injonction des autorités tessinoises à fermer le dimanche un centre commercial à Mendrisio (TI), cette motion veut assouplir les conditions de travail dominical en adaptant les notions de régions touristiques et de saison.

Ces modifications passant par une ordonnance, il ne sera pas possible d'utiliser l'outil référendaire. Les Vert'libéraux aimeraient quant à eux aller encore plus loin et étendre la levée de l'interdiction de travailler la nuit et le dimanche à tous les commerces et services d'une superficie jusqu'à 120 m2. Le Conseil fédéral ne soutient toutefois pas leur motion.

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