Les parents qui s'occupent de leurs enfants gravement malades ou lourdement handicapés devraient être plus soutenus. Une commission de la santé du Conseil des Etats est entrée en matière à l'unanimité sur une révision de loi en ce sens et l'a approuvée sans la modifier.
Le supplément pour soins intenses devrait passer de 1410 francs à 2350 francs au maximum. Cette augmentation doit profiter aux familles les plus touchées, fait savoir la commission mardi dans un communiqué.
Les mesures prévues dans le projet occasionneront des coûts supplémentaires de quelque 26 millions de francs par an à la charge de l'assurance invalidité (AI): 20 millions pour le supplément pour soins intenses et 6,5 millions pour la contribution d'assistance. Celle-ci n'a soulevé aucune opposition au sein de la commission.
D'après les prévisions actuelles du Conseil fédéral, ces surcoûts n'empêcheront pas l'achèvement du désendettement de l'AI en 2030.
Décharger le système de santé
Les familles concernées ne doivent pas être moins bien loties que celles qui placent un enfant lourdement handicapé en foyer. Elles évitent une surcharge du système de santé et doivent recevoir un soutien ciblé pour leur permettre de souffler face à des contraintes énormes.
Les familles pourront choisir librement de dépenser l'argent pour des soins à domicile, pour le recours à du personnel aidant ou pour d'autres mesures permettant de les soulager. En 2014, 2700 enfants percevaient un supplément pour soins intenses. Ce projet est issu d'une initiative parlementaire de Rudolf Joder (UDC/BE).