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Les pauvres à l’écart

L’historienne Christel Gumy explique comment on en est venu à interner des gens n’ayant commis aucun délit.

21 mai 2019, 00:01
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Le contexte

L’internement administratif de dizaine de milliers personnes, s’étalant sur plus d’un siècle, constitue l’une des pages sombres de l’histoire suisse. Alors que les victimes encore vivantes sont en train d’être indemnisées, une commission indépendante d’experts tente de faire la lumière sur des pratiques que d’aucuns préféreraient oublier. Quatre volumes de travaux ont été publiés hier, cinq autres suivront d’ici l’été. Historienne et directrice de recherche au sein de cette commission, Christel Gumy explique comment on en est arrivé à enfermer des personnes qui n’avaient commis aucun délit et quelles catégories étaient particulièrement visées. Interview.

On apprend que 60 000 personnes ont été internées, en Suisse, pour des raisons administratives au cours du 20e siècle. C’est un nombre effarant?

Oui, et même si cela concernait moins de personnes, cela resterait effarant de penser que ces pratiques aient pu perdurer si longtemps. Et en fait, il s’agit là d’une estimation...

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