Jambon autrichien gorgé d'eau, sirop français ne contenant presque pas de fruits ou cidre danois allégé en fruits et en alcool: la loi sur les entraves techniques au commerce, plus communément appelée cassis de Dijon, a rapidement suscité la polémique. Six mois après son entrée en vigueur, en juillet 2010, le conseiller national Jacques Bourgeois (PLR, FR) proposait d'en exclure les denrées alimentaires au nom de la stratégie de qualité des produits agricoles suisses.
Le succès paraissait acquis, sachant que l'initiative parlementaire du directeur de l'Union suisse des paysans a été signée par 86 députés. Mais depuis lors, le Parlement a été renouvelé. Au vu de la décision prise hier par la commission de l'économie et des redevances du Conseil national, Jacques Bourgeois sait qu'il n'a pas encore gagné la partie. Il soupçonne des manoeuvres dilatoires.
Trente-quatre produits autorisés
En vertu du principe du cassis de Dijon, tout produit fabriqué...