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Les salaires augmenteront en moyenne de 0,9% en 2015

Selon une enquête d'UBS, les salaires devraient progresser en moyenne de 0,9% l'an prochain.

29 oct. 2014, 13:12
Les salaires augmentent en Suisse. Entre 2009 et 2013, cela correspond à 1,1% de moyenne annuelle.

Après avoir augmenté de 1% cette année, les salaires devraient progresser en moyenne de 0,9% l'an prochain, selon une enquête d'UBS. Corrigée de l'inflation, que le numéro un bancaire helvétique anticipe à 0,3% en 2015, la hausse réelle, soit au final celle du pouvoir d'achat, devrait s'inscrire à 0,6%, contre 0,9% en 2014.

Dévoilée mercredi, l'enquête annuelle "CIO Wealth Management Research" a été menée auprès de 370 entreprises et fédérations d'employeurs et de salariés, dans 22 secteurs d'activité, précise UBS. Contrairement à cette année, l'augmentation réelle attendue pour l'an prochain se révélera inférieure à la moyenne de 0,8% enregistrée ces dix dernières années.

Dans son commentaire, UBS attribue les augmentations intervenues cette année à l'ajustement "forcé" des salaires minimaux et à la réduction des discriminations en la matière. Ces deux facteurs ont prioritairement bénéficié aux salariés les moins bien lotis. Toutefois, le personnel spécialisé a aussi profité de hausses individuelles afin de le retenir.

Le rebond conjoncturel modéré prévu pour l'économie suisse comme pour celle de l'Union européenne (UE) pourrait avoir favorisé les prochaines hausses salariales, note l'établissement aux trois clefs. Mais la reprise demeure modeste dans la zone euro et l'incertitude quant aux conséquences d'un éventuel abandon de la libre circulation des personnes avec l'UE pourraient assombrir le tableau, nuance UBS.

Inquiétudes

Ainsi la moitié des entreprises sondées estiment qu'elles pourraient souffrir des éventuelles conséquences de l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse. A ce titre, l'inquiétude est la plus vive dans l'industrie, plus de 61% des sociétés attendant un impact négatif, voire fortement défavorable.

La suppression de la libre circulation accentuerait le manque de main-d'oeuvre sur le marché, auquel cas 86% des sondés engageraient davantage de femmes. Il s'agirait avant tout d'augmentations du taux d'occupation des travailleuses exerçant une activité à temps partiel, d'autant plus que ces dernières sont nombreuses.

Par ailleurs, 35% des entreprises interrogées déclarent qu'elles emploieraient plus longtemps les travailleurs les plus âgés. En matière salariale, une suppression de la libre circulation des personnes avec l'UE ne devrait pas entraîner d'effets.

L'évolution salariale diffère cependant considérablement selon les secteurs. Selon UBS, seules les entreprises actives dans l'informatique, les télécommunications et l'industrie électrique devraient connaître l'an prochain des hausses de salaires supérieures à celle de cette année.

Informatique en tête

Après une hausse marquée de 1,5% en 2014, les salaires nominaux dans le secteur de la chimie-pharmacie devraient afficher l'an prochain une augmentation limitée à 1,3%. La branche sera détrônée par celle de l'informatique, laquelle verra les rémunérations augmenter de 1,6% en 2015.

La plupart des secteurs devraient présenter une évolution stable, avec des hausses de salaires de 1%. Dans le tourisme, les rémunérations devraient stagner l'an prochain, après la légère progression de 0,5% enregistrée cette année, suite à l'ajustement des minima salariaux.

L'activité touristique est particulièrement exposée à la vigueur du franc et à la conjoncture anémique dans le reste de l'Europe, explique UBS. Une hausse des charges salariales ne ferait qu'aggraver sa situation économique.

Contrastes dans l'emploi

Dans l'évolution des effectifs également, l'enquête UBS montre des distinctions notables selon les branches. Le secteur public et celui des services aux entreprises ont connu cette année les plus fortes augmentations de main-d'oeuvre. En revanche, les banques et les assurances ont perdu des salariés.

Cette dernière tendance devrait se poursuivre l'an prochain, pour s'étendre à la métallurgie, au bâtiment et aux médias. En revanche, l'horlogerie ainsi que les producteurs de biens de consommation devraient continuer d'embaucher.

De manière générale, les entreprises tablent majoritairement sur une stagnation de la conjoncture l'an prochain. Elles sont ainsi 54% à anticiper une telle évolution, contre 30% lors de l'enquête effectuée l'an passé.

Désormais, seuls 41% des sondés envisagent une reprise modérée de l'économie en 2015, alors qu'ils étaient 66% à penser de la sorte un an auparavant.

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