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Les suites du "oui" à l'initiative de l'UDC pourraient être débattues dès la prochaine session parlementaire

L'initiative contre l'immigration de masse de l'UDC continue de susciter de vives inquiétudes. A tel point que le Conseil national se penchera vraisemblablement sur les conséquences du oui sur les relations Suisse-UE lors d'un débat urgent durant cette session. Quatre groupes parlementaires l'ont demandé mardi. Le Bureau du National en décidera jeudi.

04 mars 2014, 21:01
Le "oui" des Suisses à l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse aura des conséquences qui méritent d'être débattues en urgence au Conseil National. C'est en tout cas l'avis de quatre groupes parlementaires.

A l'occasion de leurs séances de groupe mardi, l'UDC, le PS, le PDC/PEV et les Verts ont décidé de déposer des interpellations urgentes sur l'après 9 février. D'aucuns estiment que l'insécurité est trop grande pour faire fi d'un débat au niveau fédéral qui devrait être agendé le dernier mercredi (19 mars) de cette session.

Sans attendre cette occasion, les parlementaires ont saisi l'examen, mardi, des deux rapports de politique extérieure 2013, pour exprimer des critiques acerbes et exiger du Conseil fédéral une nouvelle stratégie dépassant les perspectives élaborées l'an dernier.

Poursuivant dans sa volonté de rassurer, Didier Burkhalter a affirmé que les discussions sur les accords bilatéraux se poursuivent, même si elles ne trouveront pas forcément de conclusion immédiatement. Une décision concernant l'extension de la libre circulation des personnes à la Croatie devrait tomber avant Pâques, a précisé le président de la Confédération.

Le débat a également été nourri lors de la session du Grand Conseil vaudois. Les députés réclament des solutions alternatives après la suspension d'Erasmus. Dans une détermination adoptée à une large majorité, ils attendent du Conseil d'Etat qu'il recherche des alternatives afin de préserver ces programmes et qu'il entame des démarches auprès de Berne.

Pas de solution miracle

Parallèlement aux politiciens, les milieux concernés, de la formation et du cinéma en particulier, sont également sortis du bois. Au terme d'une rencontre avec le Secrétariat d'Etat à la formation (SEFRI) lundi, les représentants de la mobilité des hautes écoles ont constaté que des centaines de contrats sont à renégocier avec les universités européennes.

Il n'y a pas de solution miracle en vue, ont-ils constaté. "Le SEFRI nous a écoutés. Mais nos agendas ne collent pas très bien, il a d'autres priorités", a regretté Antoinette Charon Wauters, en charge du développement des relations internationales et de la mobilité à l'Université de Lausanne (UNIL), interrogée par l'ats.

Les autorités fédérales doivent revenir "dans quelques semaines" vers les universités et les hautes écoles avec des propositions, a-t-elle ajouté. Or le temps presse.

"Chaque jour, nous perdons des places pour nos étudiants au sein d'universités partenaires. Rien qu'à l'UNIL, nous avons 400 contrats Erasmus avec des universités partenaires. Nous allons devoir tous les contacter un par un, renégocier", a expliqué Mme Charon.

Blocher propose son aide

Christoph Blocher a pour sa part minimisé la situation, affirmant mardi sur "La Première" de la RTS ne connaître aucun étudiant suisse qui ne pourrait étudier à l'étranger ces deux prochaines années. Et le tribun de l'UDC d'appeler ceux d'entre eux qui connaîtraient des problèmes à lui écrire.

"Je regarderai pourquoi vous ne pourriez pas étudier à l'étranger, puis je vous aiderai", a affirmé le conseiller national zurichois sur les ondes de la radio publique romande. "Mais je n'ai trouvé aucun étudiant" (dans ce cas), a-t-il assuré.

Le cinéma aussi

Quant aux professionnels du cinéma suisse, eux aussi inquiets, ils demandent au Conseil fédéral des mesures de compensation vu que la Suisse ne pourra pas participer au programme européen d'encouragement au cinéma MEDIA en 2014. Dans une lettre au ministre de la culture Alain Berset, Cinésuisse, l'association faîtière de la branche, suggère que le crédit de la Confédération réservé à MEDIA devrait financer ces mesures.

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