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Les Ukrainiens de Suisse s'organisent

Des Ukrainiens de Suisse vont à Kiev et s'organisent sur Facebook pour prendre part au conflit qui fait rage dans leur pays.

21 févr. 2014, 16:22
APA16610156-2 - 24012014 - WIEN - ?STERREICH: ZU APA-TEXT CI - THEMENBILD - Illustration zum Thema Facebook / Social Media / Neue Medien / Internet (Archivfoto vom 26.04.2010). Das von Mark Zuckerberg am 4. Februar 2004 gegr?ndete soziale Netzwerk feiert sein 10-j?hriges Bestehen. APA-FOTO: DPA/ARMIN WEIGEL

Les Ukrainiens de Suisse ne restent pas les bras croisés face aux troubles qui déchirent leur pays d'origine. Plusieurs dizaines d'entre eux se sont rendus à Kiev ces trois derniers mois pour soutenir l'opposition. D'autres organisent via Facebook des manifestations en Suisse.

"Je connais une quarantaine de compatriotes qui sont allés à Kiev protester contre le régime de Viktor Ianoukovitch au cours des dernières semaines", témoigne Iryna Parokinna, une Ukrainienne de Suisse romande contactée vendredi par l'ats. "Et je sais que cinq Ukrainiens de Suisse se trouvent en ce moment sur la place" Maïdan, malgré l'escalade de la violence.

"J'y étais moi-même en décembre, après le premier assaut lancé par le régime", renchérit Andriy Grysyuk, membre du comité de la Société ukrainienne en Suisse. "Et je connais au moins une personne qui continue à y aller régulièrement. D'autres, par contre, reviennent en Suisse."

"Nous envoyons également de l'argent" à nos proches et connaissances sur place, poursuit-il. Mais aucune association ne s'occupe de centraliser ces dons. "A ma connaissance, il n'y a pour l'heure aucun projet de création d'une organisation faîtière en Suisse."

Tué par un sniper

"On ne peut pas rester muets sans rien faire, alors que nos compatriotes meurent. Je connaissais personnellement un manifestant qui a été tué par une balle de sniper", ajoute Iryna Parokinna.

D'autres qui, comme elle, n'ont pas pu se rendre sur la place Maïdan, agissent d'une autre façon. Ils organisent notamment des manifestations en Suisse, s'appuyant sur les réseaux sociaux comme Facebook pour rassembler les militants.

Devant le CIO à Lausanne

Une autorisation de manifester a été demandée aux autorités de Lausanne, Berne ou encore Zurich ces derniers jours. Avec pour but de faire entendre la voix des Ukrainiens devant le Comité international olympique dans le chef-lieu vaudois, et face au Palais fédéral dans la capitale. "Nous avons reçu un accord oral de la Ville de Lausanne", ajoute Mme Parokinna.

Ces actions sont le fruit d'initiatives individuelles et spontanées. "Il n'y a pas d'organisation qui centralise et coordonne les différents petits groupes", explique Andriy Grysyuk. La Société ukrainienne en Suisse "n'a pas adopté un rôle de meneur", même si nombre de ses membres se mobilisent activement.

"J'ai personnellement adhéré à un groupe sur Facebook pour pouvoir participer à l'organisation d'une manifestation à Genève" devant le siège d'une entreprise appartenant à un oligarque ukrainien. "C'est un média très utilisé" à cette fin, souligne-t-il.

Jusqu'à 500 membres sur Facebook

Les groupes "Ukrainians of Switzerland", "EuroMaidan Geneva" ou encore "Ukrainians in Geneva" comptabilisent entre 160 et 500 membres chacun. Des chiffres à rapporter à une population d'environ "5000 résidents ukrainiens en Suisse".

Ces groupes sont "à 100%" acquis à la cause de l'opposition pro-européenne. "La majorité des Ukrainiens de Suisse se situent" du côté des anti-Ianoukovitch, précisent en choeur Andriy Grysyuk et Iryna Parokinna.

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