Les quinze ressortissants italiens arrêtés le 8 mars, soupçonnés d'appartenir à l’organisation mafieuse ’Ndrangheta, s'opposent à leur extradition. Deux autres suspects, naturalisés suisses, refusent également d'être extradés.
Ces derniers sont des membres présumés de la cellule de Frauenfeld (TG) de la ’Ndrangheta. L'Office fédéral de la justice (OFJ) a fait savoir aux autorités italiennes qu’en tant que citoyens suisses, ils ne peuvent pas être transférés sans leur consentement.
Quant aux 15 personnes arrêtées dans les cantons de Thurgovie (12), de Zurich (1) et du Valais (2), l'OFJ dit examiner si les conditions prévues par la convention européenne d'extradition sont réunies, lit-on jeudi dans un communiqué.
Parmi les treize personnes suspectées d'appartenir à la cellule de Frauenfeld, douze ont été relâchées contre versement d'une caution et mesures de sécurité (obligation de se présenter à la police et de remettre ses papiers d'identité). "L'OFJ estime que le risque de fuite ou de collusion est mince", écrit-il.
Les "Valaisans" pas libérés
Les intéressés se sont engagés à rester à disposition des autorités pour la procédure d'extradition. L’Office fédéral de la justice n'est cependant pas contraint de les extrader, car les infractions qui leur sont reprochées ont été commises en Suisse.
Les deux autres individus, arrêtés en Valais, "ne seront normalement pas libérés". Ils ont été condamnés à neuf et six ans d'emprisonnement par le Tribunal de Reggio Calabria, en octobre 2014, pour des infractions commises en Italie (appartenance à une cellule calabraise de la 'Ndrangheta). "La Suisse est tenue de les extrader dès lors que toutes les conditions sont remplies", explique l'OFJ.