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Médecins assistants: toujours trop d'heures de travail

Les médecins assistants suisses continuent de travailler plus de 50 heures par semaine.

04 oct. 2012, 17:05
A physician opens a bag with a healthy heart inside at the Children's Hospital Zurich in Zurich, Switzerland. The heart is to be implanted into a seven-year-old child. The intervention is carried out by chief of surgery Rene Pretre. Picture taken in summer 2011. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Ein Arzt oeffnet im Kinderspital Zuerich einen Sack, in dem sich ein gesundes Herz befindet. Das Herz soll einem 7-jaehrigen Kind einoperiert werden. Der Eingriff wird von Professor Rene Pretre, Chefarzt Chirurgie am Kinderspital Zuerich, durchgefuehrt. Aufgenommen im Sommer 2011 in Zuerich. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les chefs de clinique et médecins assistants suisses continuent de travailler plus de 50 heures par semaine, sans compensation des heures supplémentaires. Pour Jacques de Haller, président de la Fédération suisse des médecins (FMH), les mentalités peinent à évoluer.

"Des semaines de travail de 60 heures ou même plus pour un médecin assistant sont courantes sur l'ensemble de la Suisse", assure Jacques de Haller, président de la FMH, contacté jeudi par l'ats. Tous les types d'hôpitaux sont concernés, bien qu'il existe des différences dans l'organisation des effectifs, comme entre établissements universitaires ou périphériques.

Suite à l'initiative parlementaire "Des conditions de travail humaines pour les médecins assistants", le Conseil fédéral avait modifié en avril 2004 l'ordonnance relative à la loi sur le travail. Depuis lors, ceux-ci sont soumis à une durée maximale de travail de 50 heures par semaine.

Mentalités figées

"Mis à part quelques cliniques qui agissent de manière exemplaire, peu de choses ont changé aujourd'hui à ce niveau", renchérit Daniel Schöpfer, président de l'Association suisse des médecins assistants et chefs de clinique (ASMAC). Il ne citera pas de bons élèves, "pour éviter les mauvais amalgames entre cliniques et cantons".

Pour Jacques de Haller, les hôpitaux manquent à la fois de moyens financiers pour réorganiser le travail dans les services hospitaliers et bien sûr d'effectifs. "Il ne faut pas non plus oublier la culture de la formation, qui a peu évolué, surtout en chirurgie ou en médecine interne", indique-t-il.

Dans bon nombre d'établissements, un médecin assistant qui quitte les lieux avant le départ de son supérieur est encore mal vu, confie le président de la FMH. "Pourtant, les hôpitaux et cliniques ont tout intérêt à respecter la loi en vigueur. L'attention et la qualité du travail des médecins assistants s'en ressentiraient."

Contrôles par l'Etat

Dix ans après la grève dite "des blouses blanches" devant le CHUV à Lausanne, où les médecins assitants réclamaient de meilleures conditions de travail, ceux-ci affrontent toujours les mêmes problèmes. La convention collective (CCT) vaudoise limitant leur semaine de travail à 50 heures n'a que très peu amélioré la situation.

Interrogé par le quotidien "24 heures" dans son édition de jeudi, le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard a déclaré être "prêt à déclencher des contrôles par l'Etat" si la situation l'exige. Le ministe vaudois de la santé préconise de "créer un organe paritaire d'application de la CCT qui pourrait effectuer des contrôles et infliger des amendes".

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