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Médias: près d’un Suisse sur quatre a été confronté à des «fake news»

En comparaison avec d’autres pays, les «fake news» semblent moins toucher la Suisse, selon une étude de l’Université de Zurich, qui souligne aussi que les Suisses s’intéressent peu aux nouvelles nationales et locales et que les jeunes ne sont pas prêts à payer pour de l’information.

14 oct. 2019, 12:00
Aux Etats-Unis, les partisans de Donald Trump n'hésitent pas à dénoncer des "fake news". (Archives)

Les transformations du paysage médiatique suisse inquiètent, du point de vue démocratique, selon une étude publiée lundi. L’importance croissante des plateformes numériques mondiales, comme Google ou Facebook, est au coeur de ces transformations.

Les «surfeurs mondiaux» s’intéressent aux informations, mais peu aux nouvelles nationales et locales, indique l’étude Annales 2019 sur la qualité des médias de l’institut fög de l’Université de Zurich. Pourtant, de telles informations régionales sont nécessaires pour l’exercice de la démocratie.

Désinformation moins présente

L’importance accrue des services de messagerie, comme WhatsApp, a aussi un impact, du point de vue démocratique. Cette tendance des messages personnels favorise la privatisation des débats sur la société. Les incivilités et la désinformation peuvent aussi circuler plus facilement et plus secrètement à travers ces services de messagerie.

Reste qu’en Suisse, la désinformation, comparativement à d’autres pays, semble moins présente. Selon un sondage, seulement 27% des répondants ont déclaré y avoir été confrontés.

Journalisme d’information sous pression

Le passage de la publicité de la presse traditionnelle aux supports numériques affaiblit pourtant le journalisme d’information, notent les auteurs de l’étude. En 2017, Google revendiquait 67% de l’ensemble du marché de la publicité en ligne, soit bien plus que la totalité de l’argent de la publicité gagné par les diffuseurs de médias suisses.

Ces plateformes numériques sont des sources d’information «souvent» voire «très souvent» employées par les utilisateurs. Les journaux papier par abonnement pâtissent le plus de ce nouvel usage: leur part de consommation a baissé de 56% à 32% en l’espace de dix ans.

Moins enclins à payer pour de l’information

Malgré le poids des plateformes numériques, les médias traditionnels jouissent d’une plus grande confiance (47%) que les moteurs de recherche (29%) ou les réseaux sociaux (17%). Les jeunes, les plus grands usagers du numérique, se méfient le plus des nouvelles sur les réseaux sociaux (62%).

En revanche, la jeune génération n’est pas prête à payer pour de l’information. A choisir entre un abonnement journalistique et une offre de divertissement, 4% des jeunes âgés entre 18 et 24 ans choisiraient la première option, tandis que 83% d’entre eux préféreraient payer pour la deuxième option.

Tous âges confondus, seuls 11% des utilisateurs déclarent payer en 2019 pour des informations disponibles numériquement. L’étude fög indique que les personnes qui n’accèdent pas directement à des sites d’information sont moins enclines à payer pour des informations.

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