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Médias: Ringier peut désormais racheter "Le Temps"

L'éditeur Ringier peut désormais racheter le journal "Le Temps". La Commission de la concurrence (COMCO) a renoncé à ouvrir une enquête approfondie.

06 sept. 2014, 14:25
La Commission de la concurrence (COMCO) a donné son feu vert le 28 août pour le rachat du quotidien romand "Le Temps" par l'éditeur Ringier. Elle a renoncé à ouvrir une enquête approfondie.

La Commission de la concurrence (COMCO) a donné son feu vert le 28 août pour le rachat du quotidien romand "Le Temps" par l'éditeur Ringier. Elle a renoncé à ouvrir une enquête approfondie, a indiqué Patrick Ducrey, porte-parole de la COMCO, confirmant une information parue samedi dans "La Liberté".

Le rachat des parts de Tamedia par le groupe zurichois ne contrevient donc pas à la loi sur la cartel, estime la COMCO. "Le Temps" a été mis en vente en octobre dernier par ses propriétaires majoritaires, les groupes de presse Ringier et Tamedia.

Plusieurs repreneurs s'étaient montrés intéressés et avaient fait des offres de rachat. Parmi elles se trouvaient le Cercle des Amis du Temps, un groupe qui veut assurer la pérennité du titre, le quotidien "L'Agefi", la société Medien VielFalt Holding de Christoph Blocher et Tito Tettamanti, ainsi que le patron de Hublot Jean-Claude Biver.

Grosse majorité

Finalement, Ringier, qui détenait 46,25% du journal, a annoncé en avril qu'il reprenait les parts de Tamedia (46,25%), devenant l'actionnaire majoritaire. Trois actionnaires minoritaires se distribuent le reste. Le banquier genevois Claude Demole possède 3%, la Société des rédacteurs et du personnel (SRP) du "Temps" 2,4% et la Société éditrice du "Monde" 2,1%.

Le titre n'a pas été bradé, avait précisé en avril Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie, sans toutefois dévoiler le prix de la transaction. Le directeur général du groupe, Marc Walder, avait déclaré lors du rachat qu'il s'agissait d'une "affaire de coeur".

Améliorer

Il a promis que la direction du quotidien genevois restera en Suisse romande et a assuré que Ringier était "prêt à investir pour garder et améliorer la qualité" du titre.

Début juillet, la Société des rédacteurs et du personnel du journal a demandé à l'éditeur d'ouvrir rapidement des discussions avec les employés et a averti qu'une nouvelle coupe dans les effectifs menacerait le projet éditorial.

D'après "La Liberté", la direction de Ringier devrait rencontrer les employés du journal mercredi prochain. Sur la table des discussions pourrait figurer notamment un éventuel rapprochement avec l'"Hebdo", écrit le quotidien fribourgeois.

Trop contraignantes

Ce rapprochement entre les deux rédactions serait la pierre d'achoppement contre laquelle se sont heurtées les discussions menées entre le Cercle des Amis du Temps et Ringier. L'association se disait prête à mettre 8 millions de francs dans le développement du titre.

Une offre rejetée début juillet par l'éditeur zurichois, affirmant que les Amis du quotidien posaient des conditions trop contraignantes au vu de la situation difficile que traversent les médias actuellement.

Dans son communiqué, le Cercle répliquait que les discussions avaient été rompues, parce que Ringier posait comme condition "sine qua non" la fusion des rédactions du "Temps" et de "L'Hebdo" et leur regroupement à Lausanne. Daniel Pillard avait réfuté ces propos. Seules des "synergies" sont recherchées, selon lui.

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