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Merck Serono: fin du conflit entre le personnel et la direction

Les employés de Merck Serono ont mis un terme à un conflit avec la direction qui aura duré près de quatre mois.

09 août 2012, 19:15
erck Serono a confirmé La fermeture des sites de Genève et de Coinsins.

Réuni en assemblée générale, le personnel de Merck Serono à Genève a adopté jeudi après-midi l'accord négocié avec la direction de l'entreprise pharmaceutique. Il met ainsi un terme au conflit social qui durait depuis l'annonce, le 24 avril, de la fermeture du site genevois.

Le protocole d'accord a été accepté par 277 voix contre 30 et 33 abstentions, a indiqué au terme de la réunion Alessandro Pelizzari, secrétaire régional d'Unia Genève. En début d'assemblée, les représentants du personnel et le syndicat ont déclaré au personnel qu'ils avaient joué toutes leurs cartes face à une direction intransigeante.

Ces négociations menées sous l'égide du Conseil d'Etat genevois ont permis deux améliorations majeures. La contribution de Merck Serono au fonds de formation et de replacement du personnel géré par le canton passe de 1 à 2 millions de francs. Et les employés licenciés seront libérés de l'obligation de travailler durant le dernier mois de préavis afin de pouvoir se consacrer à leurs recherches d'emploi.

Parmi les autres améliorations figurent l'abaissement de l'âge de pré-retraite de 58 ans avec dix ans d'ancienneté à 56 ans avec cinq ans d'ancienneté, l'augmentation de l'indemnité de départ à 25'000 francs au minimum et l'extension du plan social aux démissionnaires. Merck Serono s'est aussi engagé à soutenir, sous certaines conditions, la création d'un institut de biotechnologie.

1500 personnes touchées

Reste que Merck Serono a refusé d'entrer en matière sur une hausse de l'indemnité de base, fixée à un mois de salaire par année de service. La Chambre des relations collectives de travail de Genève avait recommandé de l'augmenter à 1,25 mois, tandis que le personnel avait proposé à l'origine une indemnité de 1,5 mois.

"On a tenu longtemps, mais on n'a pas eu les améliorations qu'on voulait", a commenté Hubert Godinot, représentant du personnel. Et de préciser que la "décision difficile" de mettre un terme au conflit social s'explique par le besoin du personnel de se consacrer à la recherche d'un emploi. "Le plan social initial de la direction du groupe tenait sur une page A4", a-t-il rappelé.

Sur les quelque 1500 personnes concernées par la fermeture d'ici à 2013 du site genevois de Merck Serono, 750 vont être transférées sur d'autres sites du groupe Merck, dont le siège se trouve à Darmstadt en Allemagne, et 500 licenciées. Les 250 autres personnes sont des intérimaires qui vont perdre leur emploi.

Importante mobilisation

Merck Serono s'est déclaré "heureux" d'être parvenu à ce protocole d'accord et s'est engagé à soutenir les employés pendant cette période de transition. De même, le Conseil d'Etat s'est dit satisfait. Il entend diminuer autant que possible les effets de la fermeture du site de Merck Serono.

Quant au syndicat Unia, il a relevé que la mobilisation du personnel de Merck Serono était l'une des plus importantes de l'histoire récente de l'industrie suisse. Selon lui, ce cas montre toutefois les limites du cadre légal helvétique relatif à la protection des salariés en cas de licenciements collectifs.

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