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Meutre de Marie: Claude.D avait prévu de se suicider après son crime

Claude.D, le meurtrier présumé de Marie, a décrit froidement, au deuxième jour de son procès, la manière dont il aurait mis fin à la vie de la jeune femme. Il prévoyait ensuite de mettre fin à ses jours.

08 mars 2016, 18:34
/ Màj. le 08 mars 2016 à 20:03
Claude.D, meurtrier présumé de Marie, avait prévu de se suicider après son meurtre.

Au deuxième jour de son procès, Claude D. a raconté mardi comment il avait tué Marie et affirmé qu'il avait prévu de se supprimer après coup. L'inspecteur principal a décrit l'accusé comme un être "d'une froideur extrême" et totalement dépourvu d'émotions.

Le Tribunal de la Broye, qui siège à Renens (VD), a consacré la journée entière à l'interrogatoire de Claude D. Au cours de très longues minutes, l'accusé a pu démontrer son obsession du détail et des infinies controverses sur des éléments complètement annexes à la cause.

"Je suis maniaque, ça peut devenir un défaut de toujours vouloir tendre à la perfection. Oui, ça peut être pesant", a expliqué Claude D. Par d'autres remarques, il a souligné son besoin de tout contrôler, la position de chaque objet dans son appartement, par exemple.

Se suicider après

Ce mode de fonctionnement est aussi ressorti lors de la longue évocation des heures fatales à Marie, 19 ans, tuée durant la nuit du 13 au 14 mai 2013. Enlevée, ligotée, les deux individus sont restés durant des heures dans la voiture de Claude D, au bois de la Scie de Châtonnaye (FR).

"Je lui ai annoncé que nous allions mourir. Mon idée était également de mourir", a affirmé l'accusé de 39 ans. Questionné à plusieurs reprises par le procureur général Eric Cottier sur l'attitude de Marie, il a laissé entendre que la jeune fille avait accepté son sort. Sommé de s'exprimer devant le père et la soeur de la victime si Marie n'avait pas résisté, Claude D. a refusé de répondre.

Terrible agonie

Interrogé sur la durée de la strangulation de la jeune fille, Claude D. a déclaré qu'il avait fini par dire n'importe quoi, sous la pression de la police. Selon l'acte d'accusation, il aurait serré le cou de Marie pendant 10 minutes et aurait bien vérifié ensuite sa mort.

L'accusé aurait ensuite entendu un train, mais pas réussi à le situer pour se jeter dessous. Sa course effrénée, poursuivi par la police, n'aurait été en fait qu'une volonté de se tuer au volant. A un endroit bien connu, contre un muret.

Froideur extrême

Frappant par son assurance, sa décontraction, son goût de la répartie vis-à-vis du tribunal ou du procureur, Claude D. a été décrit par l'inspecteur principal qui s'est occupé de lui comme un être "totalement dénué d'émotions, d'un détachement frappant et d'une froideur extrême". Chez lui, il n'y a eu "aucun regret envers la victime, par rapport à l'acte ou la famille de la victime".

Eclat en fin d'audience entre le procureur et la défense

Après 17h00, les avocats de Claude D., Loïc Parein et Yaël Hayat se sont lancés à leur tour.

Les avocats se sont alors tournés en direction de leur client, donnant un côté "conversation autour du feu" à leur interrogatoire. Au fil des minutes, leurs propos sont devenus pour ainsi dire inintelligibles à une grande partie de la salle. La scène ressemblait aussi beaucoup à ce que l'on peut imaginer d'un rendez-vous chez le psy.

"Ce soir, la coupe est plus que pleine", s'est exclamé finalement Eric Cottier, furieux de la tournure des événements. "Votre conciliabule est pathétique", et demain il faudra revenir aux faits de la cause, a-t-il lancé, rouge de colère.

Les deux avocats ont répliqué qu'ils parvenaient enfin à donner un autre éclairage de Claude D., différent de celui de ses accusateurs. L'accusé avait affirmé notamment qu'il pensait tous les jours à Marie et qu'il avait une photo d'elle. Son assassinat était "un gâchis", selon lui.
 
 

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