Lorsqu’on parle de relations à l’Europe et de tournant climatique, deux des grands dossiers politiques du moment, l’enjeu énergétique n’est jamais très loin. Parmi les acteurs en vue, on retrouve le Fribourgeois Michael Wider, président de l’Association des entreprises électriques suisses (AES). Entretien.
Michael Wider, le Conseil fédéral a coulé l’accord-cadre avec l’Union européenne, rendant impossible la signature d’un accord sur l’électricité. La branche le regrette. Quels avantages ce traité aurait-il procurés?
La Suisse fait partie intégrante du réseau européen interconnecté depuis 1958. C’est probablement un des seuls domaines où l’imbrication industrielle est aussi étroite. L’intégration est double: physique et commerciale. Un accord sur l’électricité aurait maintenu cette situation, permis aux acteurs suisses de continuer à accéder aux plateformes commerciales, et simplifié les importations et exportations nécessaires à notre approvisionnement.
L’absence d’accord menacerait la stabilité du réseau…
En effet. Le gestionnaire du réseau Swissgrid n’est plus assis à...