Le Valais est l’un des cantons comportant la plus grande population de vipères entre 1400 et 1900 mètres d’altitude. «Ce n’est pas surprenant, car les régions du Valais comportent beaucoup de murs en pierres sèches et de végétations basses prisés par les vipères», explique Yves Brunelli. L’herpétologue valaisan est ainsi souvent sollicité par des personnes ayant découvert une vipère dans leur jardin ou près de tas de bois devant leur chalet. Pendant l’été, les vipères sont peu réactives aux mouvements ambiants. «Elles sont en phase de mue ou de digestion; elles se lovent dans les pierriers et ne bougent plus. Mais si on ne pose pas la main sur le serpent, il n’y a aucun risque encouru», rassure Yves Brunelli.
En cas de morsure, le spécialiste conseille de ne pas paniquer. Il faut ensuite se rendre à l’hôpital pour un contrôle. «Les symptômes arrivent trois quarts d’heure après la morsure. Cela commence par un picotement, puis une enflure importante à l’endroit de la morsure; il peut y avoir ensuite des vomissements, des maux d’estomac, des étourdissements… Mais chacun réagit différemment.»
Aucune morsure de vipère n’est cependant mortelle, rassure Yves Brunelli. Par contre, le venin met des années pour s’évacuer du corps de la personne touchée.
Pour se débarrasser des vipères devant les chalets, il faut nettoyer les murets, tondre la pelouse au plus près du sol, enlever les branchages secs traînant devant la maison. «Il faut également éviter de mettre le tas de bois au soleil, car c’est une cachette idéale pour les vipères», note Yves Brunelli.
Pour éviter d’avoir de mauvaises surprises lors de pique-nique dans la nature, Yves Brunelli conseille de choisir un endroit dégagé, sans empierrement rocheux.