Dès cet été, 18 cantons proposeront un préapprentissage d'intégration d'un an aux réfugiés reconnus et personnes admises provisoirement. Le but est de préparer de manière ciblée à un apprentissage les réfugiés disposant d'un certain potentiel sur le marché du travail.
Le programme pilote de la Confédération s'étend sur quatre ans. Les premiers préapprentissages d'intégration démarrent en août, a annoncé jeudi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
Les participants doivent acquérir les compétences pratiques, scolaires et linguistiques nécessaires à un apprentissage. Ils travailleront en général trois jours par semaine en entreprise.
Le SEM cofinancera, au moyen d’un crédit-cadre de 46,8 millions de francs, un maximum de 3600 places réparties sur les quatre ans que durera le programme. Les cantons recevront un forfait de 13'000 francs par place de formation et année. Les coûts qui dépassent ce montant seront à leur charge.
Adapté aux besoins
Les autorités cantonales chargées de la formation professionnelle sont responsables de la mise en oeuvre. Elles travailleront avec les entreprises, associations économiques et écoles professionnelles. Cette collaboration étroite doit permet de garantir que les préapprentissages d'intégration soient en adéquation avec les besoins des divers secteurs d'activité et entreprises.
Actuellement, les cantons recrutent des participants et cherchent le dialogue avec les entreprises intéressées. Dix-huit cantons ont signé un contrat avec la Confédération, dont les six romands et celui de Berne. Dans le canton de Zurich, un préapprentissage est déjà proposé dans le secteur de la logistique.
Main-d'oeuvre nationale
Le programme pilote repose sur une décision du Conseil fédéral visant à promouvoir le potentiel de la main-d’œuvre nationale. Il sera constamment évalué et développé. Le gouvernement décidera probablement à la fin 2019 de reconduire ou non le programme.
La Confédération et les cantons souhaitent intégrer plus rapidement les réfugiés et les personnes admises à titre provisoire dans le monde du travail et ainsi réduire leur dépendance de l’aide sociale. A la fin avril, ils s'étaient mis d'accord sur un agenda commun en matière d'intégration.