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Moins de guêpes et de moustiques cet été, mais plus de tiques

Vous l'aurez sûrement remarqué cet été, les guêpes et les moustiques se sont faits rares. Au contraire, les tiques ont apprécié la météo et mordu un nombre très élevé de personnes.

15 sept. 2016, 10:40
Les guêpes étaient presque aux abonnés absents autour des assiettes et des verres.

Les soirées d'été au balcon ou dans le jardin étaient particulièrement agréables cette année: les guêpes étaient presque aux abonnés absents autour des assiettes et des verres. Les moustiques se sont également faits rares, mais pas les tiques.

Pourtant, en début d'année, on craignait encore une invasion de guêpes et de moustiques à cause de l'hiver doux. Mais celle-ci n'a pas eu lieu. Le printemps n'a pas été optimal pour les guêpes, l'été pire, a expliqué à l'ats Christian Schweizer, d'Agroscope.

Alors que les mois printaniers ont été très mouillés, l'été, lui, a été plus chaud qu'habituellement. Au mois d'août, la température était supérieure de 1,1 degré à la norme, selon MétéoSuisse. Il a aussi moins plu que les autres années. A cause de la sécheresse, la nourriture a manqué aux insectes, a dit M. Schweizer.

"Il y a moins de fruits au sol, et les prés sont secs, voire arides." Les guêpes ont manqué de protéines animales, dont elles nourrissent leurs couvées. Les chenilles notamment étaient plus rares.

La nourriture a été maigre aussi pour les abeilles. "L'offre de fleurs n'est pas énorme; on le constate aussi pendant les randonnées", illustre M. Schweizer. Mais les apiculteurs peuvent aider leurs ruches en les nourrissant.

Selon M. Schweizer, la diminution du nombre de moustiques par rapport aux années précédentes peut avoir un lien avec la chaleur et la sécheresse. Il n'y a pas beaucoup d'étangs où ils peuvent pondre leurs oeufs. De plus, les moustiques pâtissent également de la chaleur.

Moins de piqûres

L'année 2016 n'était pas une année à guêpes. Ce que confirment aussi les chiffres de la Suva. L'assureur accident n'a, pour l'instant, que les chiffres de ses propres assurés, mais ils sont indéniables: en juillet et en août, la Suva n'a enregistré que 364 cas d'accidents liés à des piqûres de guêpes.

C'est presque six fois moins que l'année dernière (2100 cas). La Suva a confirmé ces informations de la Neue Luzerner Zeitung de mardi. Toutefois, le nombre d'accidents varie fortement d'une année à l'autre. En 2014, il n'y en avait eu que 470, contre 1150 en 2013.

Chez les abeilles aussi, la statistique montre un recul: en juillet et août 2016, la Suva n'a enregistré que 520 accidents causés par des abeilles, presque la moitié moins que durant la même période de 2015.

Les tiques attaquent

Il en va tout autrement des tiques, qui ont manifestement apprécié la météo de cette année. Au premier semestre, 21'900 personnes ont consulté un médecin pour des morsures de cet acarien, le chiffre le plus élevé depuis le début de la surveillance en 2008.

Sur les six premiers mois de 2015, l'Office fédéral de la santé publique avait recensé 14'300 consultations. Selon la Suva, les tiques sont à l'origine de quelque 10'000 cas d'accident par année, les abeilles de 2300 environ et les guêpes de 3000, sur un total de 20'000 sinistres de ce type.

Seuls une quarantaine de cas donnent lieu, bon an mal an, à un arrêt de travail de plus de trois mois. Avec la fin de l'été et l'arrivée du froid, le pire est désormais passé. Les abeilles déploient leur plus forte activité début août, les guêpes à la mi-août.

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