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Mortalité en Suisse: le lieu de résidence a une influence sur le risque de décès

Selon une étude, la probabilité de mourir d'une maladie cardio-vasculaire est plus élevée en Suisse alémanique qu'en Suisse romande, tandis que c'est l'inverse pour certains cancers.

01 mars 2016, 16:29
De précédentes études ont montré que les Romands fument davantage, une tendance particulièrement marquée chez les femmes. (illustration)

La probabilité de mourir d'une maladie cardio-vasculaire est plus élevée en Suisse alémanique qu'en Suisse romande, tandis que c'est l'inverse pour certains cancers. C'est le constat d'une étude de l'Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) publiée dans la revue "Swiss Medical Weekly".

L'espérance de vie en Suisse est une des plus élevées au monde avec 80,4 ans chez les hommes et 85,4 ans pour les femmes. Mais outre l'âge et le sexe, le lieu de résidence a aussi une influence sur le risque individuel de décès.

Se basant sur des données de 2008 à 2012, les chercheurs du Swiss TPH ont établi une carte géographique des différentes causes de mortalité en Suisse. Comme on le savait, figurent en tête de liste les maladies cardiovasculaires, responsables de plus d'un tiers des décès.

Les cantons de Glaris, St-Gall, Thurgovie et Appenzell sont plus touchés que la moyenne, et la Suisse alémanique en général davantage que la Suisse romande. C'est valable en particulier pour l'hypertension artérielle et l'athérosclérose. Les Romands de plus de 75 ans ont en outre moins de risques de décéder d'un trouble cardiaque.

Les chercheurs supposent que les causes résident dans des différences culturelles et comportementales. Ces résultats recoupent en effet ceux de l'étude "Global Burden of Disease" de 2010 qui faisait apparaître des différences similaires entre l'Allemagne, la France et l'Italie.

Les Romands fument davantage

Avec 27%, les cancers sont la deuxième cause de décès en Suisse. Ici aussi, des différences sont constatées: les Romands ont plus de risques de mourir d'un cancer du poumon que les Alémaniques. De précédentes études ont montré qu'ils fument davantage, une tendance particulièrement marquée chez les femmes.

Quant aux Tessinois, ils se signalent par un risque moins élevé de décès par cancer de la prostate que dans le reste du pays. La nourriture méditerranéenne pourrait être en cause.

Les scientifiques ont également fait des constatations étonnantes: ainsi, le risque de mourir de maladie chronique des voies respiratoires est plus élevé à la campagne qu'en ville. Cette différence pourrait être liée aux activités professionnelles ainsi qu'aux émissions des carburants et combustibles utilisés tant à l'extérieur qu'à l'intérieur pour le travail, le chauffage et la cuisine.

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