Nous l'avons testé, mais il ne fonctionne pas comme nous le souhaitons, a déclaré vendredi Nils Güggi, porte-parole du Service de surveillance des postes et télécommunications au Département fédéral de justice et police (DFJP), au «19:30» de la RTS.
Les réticences émanent des autorités cantonales qui ont testé ce nouveau modèle. Selon elles, le système ne parvient pas à surveiller tous les moyens de communication modernes. Des propos que M. Güggi a réfuté: «Le nouveau système est capable de surveiller la communication sur Internet».
Ces révélations surgissent alors que le Service de surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (SCPT) a fourni de nouvelles statistiques jeudi. Selon le SCPT, les autorités suisses ont demandé davantage de mesures de surveillance en 2012 qu'en 2011 et les écoutes téléphoniques, ainsi que les consultations de courriels ou courrier ont progressé d'environ un cinquième.
Dans le détail, les instances de poursuite pénale ont ordonné 10'193 mesures de surveillance des télécommunications (téléphone et e-mail) et trente mesures de surveillance du trafic postal. Pour 692'954 infractions, 14'968 surveillances ont eu lieu, soit dans 2,2% des cas en 2011.