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Novartis rachète 5 milliards de dollars de ses propres actions

Le groupe pharmaceutique bâlois Novartis veut racheter ses propres actions.

22 nov. 2013, 16:00
Le groupe a déjà été poursuivi pour des fraudes à l'assurance santé aux Etats-Unis

Novartis lance un nouveau programme de rachat de ses propres actions. Planifié sur deux ans, ce programme porte jusqu'à l'équivalent de 5 milliards de dollars (4,6 milliards de francs) dont pourront profiter les actionnaires. Ceux-ci bénéficieront aussi d'un dividende en hausse.

Le programme de rachat d'actions doit être lancé immédiatement sur une 2e ligne de négoce, a précisé le groupe dans un communiqué diffusé en préambule à sa conférence pour les investisseurs à Londres. Novartis avait reçu l'autorisation lors de l'assemblée générale de 2008 de racheter ses actions jusqu'à concurrence de 10 milliards de dollars, dont 7,6 milliards sont encore disponibles.

Avec cette opération, conjuguée aux acquisitions, Novartis vise une notation "AA". Le groupe relève que sa division ophtalmologique Alcon est désormais complètement intégrée et que la dette a été réduite.

Il y a dix jours, Novartis annonçait dans ce même contexte la vente de son unité de diagnostics sanguins à l'espagnol Grifols. L'opération amènera 1,7 milliard de dollars dans ses caisses. La société avait signalé au printemps vouloir privilégier ses divisions stratégiques Alcon et Sandoz (médicaments génériques).

Acquisitions envisagées

Novartis indique encore qu'il n'exclut pas l'acquisition de sociétés à même d'être bien intégrées dans ses activités principales. Le renouvellement du portefeuille pour les cinq prochaines années est "sur la bonne voie", a ajouté Novartis.

Le géant rhénan s'estime être bien préparé pour croître annuellement en dépit de l'expiration du brevet pour le médicament "blockbuster" oncologique Glivec. Outre ses actuels "blockbusters" - soit des produits générant des revenus supérieurs à un milliard de dollars -, tels que Lucentis, Gilenya, Afinitor et Tasigna, Novartis mise aussi sur le groupe de médicaments Galvus.

Novartis se dit en position de disposer de quatorze "blockbusters" ou plus jusqu'en 2018. La multinationale n'entend pas pour autant abandonner ses efforts en vue d'augmenter la productivité. Sa direction escompte des gains de 3 à 4% du chiffre d'affaires par an d'ici 2015, ainsi qu'une hausse des marges opérationnelles.

Qualifiées d'"agressives", les mesures consistent principalement en de nouvelles réductions de coûts et en une consolidation des sites de recherche et développement ainsi que des sites de production.

Titre en hausse

La division Pharma amorce une phase de croissance qui est à mettre au compte de "la productivité dans la recherche et le développement". Novartis a notamment relevé les progrès réalisés dans le domaine des maladies respiratoires, avec les produits Onbrez, Seebri et Ultibro ainsi qu'en dermatologie avec AIN457 (Secukinumab).

Concernant Alcon, Novartis prévoit une croissance supérieure à la moyenne du marché. Depuis la fusion en 2011, la division est intégrée dans le groupe et des synergies de 370 millions de dollars ont été réalisées.

Les investisseurs ont réservé ont accueil favorable aux informations délivrées par Novartis. Après un début de séance en hausse à la Bourse suisse, le titre du géant bâlois poursuivait sa progression en début d'après-midi. Vers 15h00, il valait 73 francs, 0,9% de plus qu'à la clôture de la veille, dans un marché des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) en infime progrès 0,07%.

Les analystes se sont eux montrés moins unanimes. Certes, à l'image des investisseurs, ils ont globalement salué le programme de rachat d'actions, tout comme la perspective d'un dividende accru. Mais certains ont affiché un certain scepticisme, n'y voyant comme Notenstein Banque privée "qu'un sucre pour les actionnaires".

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