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Nucléaire: risques sous-évalués

La Commission fédérale de la sécurité nucléaire (CNS) a publié fin mars un rapport concernant les mesures prises en Suisse après la catastrophe de Fukushima. Elle recommande à l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) d'aller plus loin dans les démarches entreprises.

07 avr. 2012, 21:45
La Commission fédérale de la sécurité nucléaire recommande à l'Inspection  fédérale de la sécurité nucléaire d'aller plus loin dans les mesures de sécurité.

Le rapport de la CNS, cité aujourd'hui par la radio alémanique DRS, se réfère notamment aux mesures de protection urgentes en cas de séisme, d'inondations, d'explosions d'hydrogène et d'autres accidents graves.

Selon le texte, les précautions actuelles en ce qui concerne l'hydrogène sont insuffisantes: «La maîtrise d'une production d'hydrogène rapide requière plus d'attention», souligne-t-il.

Il s'agit d'éviter qu'un mélange explosif ne puisse se former dans les réacteurs. Si toutefois le gaz devait s'enflammer, le pic de pression doit pouvoir être maintenu sous contrôle, relève la CNS.

En Suisse, le taux de concentration d'hydrogène est certes surveillé, mais le système, selon la CNS, «n'est pas assez sûr au regard des dispositions proposées». La Commission fédérale  recommande un contrôle de la pression «bien avant qu'elle n'atteigne son point d'éclatement».

Tenir compte des nouvelles connaissances

La CNS critique également le fait que les mesures contre les dangers de séisme soient restées pendantes depuis 10 ans. Les solutions prévues doivent être adaptées «aux nouveaux standards de  la technique», fait-elle valoir, exigeant une évaluation des risques dans les plus brefs délais. Les critères doivent être définis par  l'IFSN, stipule encore la CNS.

La commission est encore plus explicite en ce qui concerne le risque d'inondation: des études basées sur l'histoire livrent de nouvelles connaissances dans ce domaine. Les vérifications périodiques des mesures de sécurité doivent en tenir compte, recommande le rapport.

Le risque de glissement de terrain doit lui aussi être pris en compte, relève la CNS. Il s'agit en outre d'étudier plus à fond les dangers liés aux périodes de sécheresse. Ces éléments pourraient  faire partie des critères de maîtrise des conditions météorologiques extrêmes auxquels les exploitants de centrales nucléaires doivent  satisfaire.

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