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ONU: Didier Burkhalter a rencontré Ban Ki-Moon et Barack Obama à New York

Le président de la Confédération Didier Burkhalter a rencontré mardi Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations unies. Le Neuchâtelois a également participé à un repas en compagnie du président américain Barack Obama. Au menu: Ukraine et Syrie.

24 sept. 2014, 07:10
Grâce à la présidence de l'OSCE, la Suisse a un rôle en vue sur la scène internationale.

Le président de la Confédération Didier Burkhalter a rencontré mardi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en marge de l'assemblée générale des Nations unies. Le ministre suisse des affaires étrangères a également participé à un dîner avec le président des Etats-Unis, Barack Obama.

M. Ban a jugé très précieux le travail de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont la présidence est assurée par la Suisse pendant cette année, a déclaré M. Burkhalter mardi soir lors d'un point de presse à New York. Le secrétaire général de l'ONU est d'avis que le rôle de la Suisse et l'OSCE a été capital pour l'accord de trêve dans la crise ukrainienne.

M. Ban a encouragé la Suisse a poursuivre ses efforts afin de consolider le cessez-le-feu et d'ouvrir un dialogue entre Kiev et les insurgés prorusses. La mission de l'OSCE a besoin d'un grand soutien international, a insisté M. Burkhalter, qui veut que la Suisse joue un rôle de conciliateur.

Réforme du droit de veto

Le conseiller fédéral entend également instaurer plus de transparence au sein de l'ONU. La Suisse exige une amélioration du fonctionnement du Conseil de sécurité, a-t-il rappelé.

A ce propos, il se réjouit que la France - l'un des cinq membres permanents du conseil disposant du veto, avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine et la Grande-Bretagne - se déclare en faveur d'une restriction de ce droit lors de graves violations des droits de l'homme.

Plus important, il estime que le mode d'élection du secrétaire général de l'ONU doit être réformé. La succession de M. Ban est prévue en 2016.

M. Burkhalter s'est par ailleurs entretenu avec ce dernier des retards dans la rénovation du Palais des Nations à Genève, le siège européen principal de l'ONU. Des progrès devraient être réalisés dans la planification et le financement, a affirmé le chef de la diplomatie helvétique.

Résolution sur les raids contre l'EI souhaitée

Le président de la Confédération a encore évoqué la nécessité d'une résolution du Conseil de sécurité pour les raids et bombardements américains contre des cibles du groupe de jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie. "L'histoire nous a appris ce qui peut se passer lorsque cette condition n'est pas remplie". Il n'a toutefois pas eu l'occasion d'en discuter avec Barack Obama lors de sa brève rencontre à l'occasion d'un dîner des chefs d'Etat.

M. Burkhalter soutient au contraire l'offensive que M. Obama veut mener mercredi au Conseil de sécurité pour arrêter le flux de jihadistes étrangers partant combattre pour l'EI en Syrie et en Irak. "Ce qui se passe est grave et doit être sanctionné", a dit le Neuchâtelois.

La Suisse encourage les mesures préventives, a souligné M. Burkhalter, citant le Fonds destiné à la lutte contre l'extrémisme violent (GCERF). A partir de 2015, le fonds va soutenir des projets qui doivent permettre d'éloigner de l'extrémisme des jeunes de régions défavorisées.

Sida, eau et peine de mort

M. Burkhalter a par ailleurs pris part dans le cadre de la 69e session de l'Assemblée générale de l'ONU à des conférences sur l'importance de l’eau, sur l'élimination du sida en 2030 et une manifestation contre la peine de mort.

Le président de la Confédération a par ailleurs annoncé une hausse de l'aide suisse pour la Syrie de 20 millions de francs en raison de la dégradation de la situation dans le pays en guerre depuis 2011 et dans les Etats voisins.

Mardi, la ministre suisse des transports Doris Leuthard a annoncé que Berne examine également un appui financier d'au moins 100 millions de dollars au "Fonds vert" pour le climat (FVC). Elle devrait l'annoncer officiellement lors de la conférence des donateurs au fonds qui se tiendra en novembre.

M. Burkhalter a enfin averti que la Suisse avait débloqué 5 millions de francs supplémentaires pour lutter contre l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Cette somme doit permettre de soutenir les activités déployées par des organisations partenaires de l'aide humanitaire suisse au Libéria, en Guinée et en Sierra Leone.

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