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Identité de genre: le nombre d’enfants qui se disent transgenres augmente

Être une fille enfermée dans un corps de garçon ou l’inverse, c’est ce que ressentent de plus en plus d’enfants. Les cas de coming out sont en hausse à l’école primaire. Le milieu médical s’interroge: phénomène de mode ou simple libération de la parole?

25 mars 2019, 18:09
Les enfants transgenres sont en augmentation.

Les cas d’enfants transgenres sont en augmentation en Suisse. S’il n’existe pas de statistiques officielles, plusieurs cliniques spécialisées dans la dysphorie de genre, jadis qualifiée de trouble de l’identité sexuelle, constatent une hausse du nombre de consultations.

Selon une enquête de la Schweiz am Wochenende, les enfants qui rejettent leur genre biologique seraient de plus en plus jeunes. Certains sont encore à l’école primaire, à en croire Transgender network Switzerland, l’association nationale par et pour la population trans et leurs ami-e-s, interrogée par l’hebdomadaire alémanique.

Le phénomène n’est pas cantonné à la Suisse. Aux États-Unis, 150 000 adolescents de 13 à 17 ans se sentiraient transgenres, selon une étude. Au Royaume-Uni, plus de 2 500 enfants se sont inscrits à centre d’accueil pour personnes transgenres, alors qu’ils n’étaient que 97 en 2010.

Phénomène de mode?

S’agit-il d’un phénomène de mode? Le milieu médical s’interroge et les avis divergent. Pour Alexander Korte, médecin chef de l’hôpital universitaire de Munich, en Allemagne, la transidentité est en vogue. Il cite en exemple les hommes trans qui sont récemment devenus des stars grâce à la télévision et aux réseaux sociaux.

Une analyse que réfute la médecin cheffe du service de psychiatrie pour enfants et adolescents à l’hôpital universitaire de Zurich. Selon Dagmar Pauli, la raison de cette hausse des cas tient davantage d’une certaine libération de la parole sur ce sujet, qui était encore tabou il y a une dizaine d’années.

Dans les colonnes du journal alémanique, elle explique que lorsqu’elle a ouvert la première consultation de Suisse  pour les enfants souffrant de dysphorie de genre il y a dix ans, trois à cinq jeunes lui demandaient de l’aide chaque année. Ils sont aujourd’hui une centaine.

Repérer les signes

Un enfant n’étant pas en accord avec son sexe de naissance manifeste certains comportements qui doivent interpeller les parents. La Fondation Agnodice, qui facilite le mieux-être des personnes trans et leur intégration dans la société, liste un certain nombre de signes qui peuvent traduire une souffrance chez l’enfant dès 3 ou 4 ans atteint de dysphorie de genre:

  • s’identifier aux héros de l’autre sexe 
  • affirmer qu’il appartient à l’autre sexe
  • s’isoler dans un monde imaginaire
  • montrer des intérêts et comportements de jeux atypiques de son sexe
  • manifester des signes d’anxiété ou de dépression
  • haïr son corps et son sexe

En milieu scolaire, les cantons de Genève et Vaud ont mis en place des mesures visant à accompagner au mieux les élèves désirant changer de genre avec le soutien de la Fondation Agnodice. Celle-ci explique à RTS info que les élèves n’ont ainsi pas besoin de se justifier pour que leur nom soit changé dans les carnets scolaires ou que les écoles cherchent à aménager des solutions alternatives concernant l’utilisation des toilettes ou des vestiaires lors des cours d’éducation physique.

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