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Outre-Sarine, le Français n'a pas la cote

Le français ne devrait plus être enseigné aux enfants de Suisse orientale avant qu'ils aient atteint la 7ème année scolaire, soit l'âge de 12 ans.

14 juil. 2012, 09:57
ecole

Les écoliers de Suisse orientale ne devraient plus devoir suivre des cours de français à partir de la 5e année, mais à partir de la 7e seulement. Telle est la recommandation de six cantons à l'adresse de la Conférence des directeurs de l'instruction publique (CDIP).

La pratique montre que deux langues étrangères au niveau primaire surchargent le système, écrivent les cantons de Zurich, Thurgovie, St-Gall, Appenzell Rhodes-Intérieures, Schwyz et Glaris à propos du plan d'études alémanique (Lehrplan 21).

La grille-horaire est trop orientée vers les branches cognitives et linguistiques et laisse trop peu de place aux branches artistiques, estiment-ils. Pour cette raison, il est judicieux d'enseigner le français à partir de la 7e année scolaire seulement.

Ecoliers dépassés

Stefan Birchler, président de la Conférence thurgovienne des classes de 4e à 6e, explique que cette recommandation a été adoptée unanimement en avril par l'organe informel "Mittelstufe-Ost" lors d'une séance consacrée au plan d'étude. Selon lui, ce plan a aussi pour but de poursuivre l'harmonisation de l'enseignement dans les cantons.

Les cours de français connaissent actuellement un sort divers dans les classes de 4e, 5e et 6e année. En Thurgovie, la langue de Molière est enseignée en deux leçons de 45 minutes, à St-Gall en trois leçons à 50 minutes alors qu'Appenzell Rhodes-Intérieures y renonce complètement. Cela est possible parce que la conception de la grille-horaire est du ressort des cantons, explique M.Birchler.

De plus, beaucoup d'écoliers sont dépassés par l'enseignement de deux langues - anglais, français ou italien - en 5e année. Les enfants avec un passé migratoire doivent même potasser trois langues étrangères, explique-t-il.

Discussions politiques

Mais pour Stefan Kölliker, président de la Conférence des directeurs de l'instruction publique des cantons de Suisse orientale, il est impossible de supprimer le français des grilles-horaires de l'école primaire. Selon lui, le concordat Harmos stipule que la première langue étrangère doit être enseignée au plus tard dès la 3e année primaire et la deuxième dès la 5e primaire.

Cette réglementation est une prescription obligatoire en vue de l'élaboration du plan d'étude alémanique. En Suisse orientale, l'enseignement du français fait actuellement souvent l'objet de discussions politiques.

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