Entre deux intermèdes musicaux, anciens et nouveaux élus ont pu prêter l'oreille aux discours du doyen de fonction Paul Rechsteiner (PS/SG) et du cadet Mathias Reynard (PS/VS), avant d'entonner l'hymne national avec une cantatrice en robe rouge et étole blanche à la tribune.
Le syndicaliste saint-gallois Paul Rechsteiner a d'abord rappelé qu'à son arrivée au Parlement en 1986, il n'existait pas d'ordinateur portable et pas de vote électronique et que la commission la plus importante était militaire. Le Parlement baignait alors dans la mentalité de la guerre froide avant que n'éclate le scandale des fiches et de l'armée secrète.
Paul Rechsteiner a souligné que la catastrophe de Tchernobyl le 26 avril 1986 a permis d'enterrer le projet de la centrale nucléaire de Kaiseraugst. Le monde politique n'a cependant consenti d'un moratoire sur l'énergie nucléaire alors qu'il aurait pu déjà mettre sur les rails une sortie du nucléaire.
Il y a encore des injustice à corriger en Suisse, pour le syndicaliste. Il a fallu sauver l'UBS mais cela s'est fait par le droit d'urgence: ceux qui ont payé n'ont rien eu à dire alors que les actionnaires de la banque ont pu décider d'accéder cette offre ou non. Le monde de la finance doit donc venir à de nouvelles règles pour être en rapport avec l'économie réelle.
"Il n'y aura pas de place dans mes paroles pour le sectarisme", a promis le Valaisan Mathias Reynard, cadet du Parlement. En revanche, il a évoqué quelques rêves et quelques objectifs pour améliorer la vie de la population. Il rêve ainsi à une Suisse performante, à la pointe de la technologie, mais qui ne laisse personne au bord du chemin.
Le cadet du Parlement a déclenché quelques rires en lançant: quand Paul Rechsteiner était élu, je n'étais pas encore né. Il avait auparavant souligné qu'il rêvait d'une Suisse qui donne beaucoup de valeur au travail et aux travailleurs. Il prône un système éducatif fort: la jeunesse ne pas se réjouir de ne pas trouver son 1er emploi ou de ne pas trouver de place dans la société. Evoquant un "pacte entre les générations", il espère pouvoir allier la sagesse des anciens à la fougue de la jeunesse et apporter une contribution pour construire la Suisse de demain.
Hansjörg Walter succède à Jean-René Germanier
L'UDC thurgovien Hansjörg Walter est devenu lundi le premier citoyen de Suisse. Le Conseil national a élu l'UDC thurgovien de 60 ans à sa présidence par 185 voix sur 192 bulletins valables. Le président de l'Union suisse des paysans succède pour un an au viticulteur valaisan Jean-René Germanier (PLR).