La commission d’experts chargée de faire la lumière sur les incarcérations abusives en Suisse a livré un bilan d’étape. Il révèle d’énormes différences entre les cantons. Les femmes ont été spécifiquement visées, notamment sur Vaud.
Depuis novembre 2014, la commission indépendante d’experts se penche sur ce pan sombre de l’histoire helvétique. Entre le milieu du 19e siècle et 1981, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été incarcérées, sans jugement, pour paresse, ivrognerie ou débauche et autres «bagatelles».
Dès les années 1920, des groupes entiers de la société sont visés par ces internements: prostituées, alcooliques jusque dans les années 1950, toxicomanes dès les années 1960, vagabonds ou mendiants.
Des personnes qui menaient une vie non conforme aux bonnes mœurs de l’époque, qui n’avaient pas de revenu régulier, a expliqué à la presse Jacques Gasser, psychiatre à l’Université de Lausanne et membre de la commission, à l’occasion d’une table ronde, hier,...